Douillet : son ascension, ses casseroles

Douillet, le super champion qui rêvait de devenir ministre des Sports
Douillet, le super champion qui rêvait de devenir ministre des Sports © Reuters
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Hélène Favier , modifié à
PORTRAIT - L'ex-champion caressait depuis des mois l'envie d'être ministre des Sports.

Il répète à l'envi qu'il "ne se fixe aucune limite". Il y a deux ans, David Douillet faisait son entrée au bureau politique de l’UMP. Quelques mois plus tard, il était élu député des Yvelines, puis nommé secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger dans le gouvernement re-re-remanié de François Fillon. Lundi, il a remporté une nouvelle victoire, devenant cette fois ministre des Sports. 

Ses appels du pied pour devenir ministre des Sports

Un poste qu'il a longtemps convoité. Avant d'atterrir aux Affaires étrangères en juin dernier, David Douillet, 42 ans, ne manquait, en effet, rarement une occasion pour parler de sa passion, le sport, y compris à l'Assemblée. Sa position, à l’UMP, de secrétaire national à la vie sportive, le laissait également espérer la place occupée par Chantal Jouanno.

A l’aube des précédents remaniements, il avait même cru remporté la mise. Ainsi, en juillet dernier, le député assurait tout de go que si Nicolas Sarkozy lui proposait le portefeuille des Sports, il l’accepterait. Une belle gaffe pour Rama Yade. Alors titulaire du poste, elle l’avait qualifié, pour toute réponse, de "ceinture noire du ridicule".

Connu pour sa proximité avec Bernadette Chirac notamment au travers de l'opération Pièces Jaunes, David Douillet, ce natif de Rouen, a construit sa popularité médiatique en acceptant des missions rassembleuses. Il a par exemple refusé une place de candidat de la droite aux élections municipales à Paris (en 2001 puis en 2008). Mais, il a été ambassadeur à l'Unesco et a parrainé la Patrouille de France.

Son image de super-Douillet est renforcée par son aisance au contact des médias et du public. Il sait également jouer de sa position de chef de foyer moderne : père d’une famille recomposée.

Quid des "tapettes"?

Mais David Douillet a également eu son lot de polémiques. Notamment, quand, dans son autobiographie parue en 2000, L'âme du conquérant, il comparaît la conquête d'une femme à "l'excitation de la chasse" et affirmait que la place de la femme était "au foyer". "On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes", écrivait-il...

Autre polémique : en 2000 quand il est mis en examen dans l'affaire de la faillite d'une agence de voyages dont il était actionnaire. Dans cette affaire, il bénéficie finalement, en 2002, de l'amnistie post-présidentielle de Jacques Chirac, étendue cette année-là aux grands sportifs.

Enfin, en 2008, David Douillet a été débouté dans un procès en diffamation contre le site Internet d'information Bakchich.info, qui l'accusait d'évasion fiscale.