De nouvelles affaires Woerth

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Eric Woerth pourrait avoir aidé Robert Peugeot. Noël Mamère pointe, lui, l’écurie de sa femme.

C’est la loi des séries pour Eric Woerth. Soupçonné par certains d'avoir épargné un contrôle fiscal à l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, le ministre du Travail est à nouveau pointé du doigt. D’abord par le Journal du Dimanche, qui l’accuse d'un autre litige, concernant Robert Peugeot. Puis, par Noël Mamère qui n’a pas hésité à parler de "conflit d'intérêts" entre la création par Florence Woerth d’une écurie de courses, quelques mois avant l’ouverture des jeux en ligne.

Lingots d’or

L’affaire Peugeot, d’abord. Selon le JDD, Eric Woerth aurait dîné en décembre dernier avec Robert Peugeot. Or, l’héritier de la marque automobile avait subi quelques jours plus tôt un cambriolage au cours duquel ses lingots d’or avaient été dérobés. Selon le journal, l’homme craignait alors une enquête fiscale sur l’origine de son or, comme cela est courant dans ce genre de situation. Le Journal du Dimanche s’interroge sur les raisons qui ont poussé Robert Peugeot à vouloir dîner avec celui qui était à l’époque ministre du Budget, et donc à la tête de l’administration fiscale.

Dans un premier temps, le préjudice est estimé par la victime du vol à 500.000 euros. Quelques mois plus tard, il a été ramené à 150.000 euros. "Une simple erreur de calcul de la police", jure-t-on dans l’entourage d’Eric Woerth, où l’on se dit "atterré que l’on puisse imaginer que le ministre du Budget s’occupe de vérifications fiscales concernant des particuliers".

"Conflit d’intérêt"

De son côté, Noël Mamère s’en est pris à l’épouse d’Eric Woerth, elle aussi empêtrée dans l’affaire Bettencourt, puisqu’elle était salariée de la société en charge de la gestion de la richissime héritière de L’Oréal. "Mme Woerth qui crée sa société, une écurie réservée aux femmes qui s'appelle Dam's. Vous pouvez aller sur son site... Elle a créé cette association avec qui? Avec un certain nombre de femmes dont Mme Nathalie Belinguier qui, à l'époque où cette écurie a été créée, n'était rien d'autre que la femme du patron du PMU", a lancé le député Verts, reprenant des informations publiées sur plusieurs sites.

"Comme par hasard, comme ça, ça a été créé en 2008. Quelques mois plus tard, M. Woerth, ministre du Budget, présente à l'Assemblée nationale un projet de loi pour l'ouverture des jeux en ligne et des jeux d'argent", a accusé le député-maire de Bègles. "Les écuries de course, c'est aussi du jeu", a-t-il fait valoir. "Il y a manifestement un conflit d'intérêts", conclut le député de Gironde.