Dati dénonce les "voyous et délateurs" de l'UMP

Rachida Dati s'en prend mercredi aux "voyous et aux délateurs qui 'balancent' de manière calomnieuse des mensonges pour salir et détruire".
Rachida Dati s'en prend mercredi aux "voyous et aux délateurs qui 'balancent' de manière calomnieuse des mensonges pour salir et détruire". © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
RÉPLIQUE - L'eurodéputée UMP dénonce ceux qui "'balancent de manière calomnieuse des mensonges pour salir et détruire".

Accusée, Rachida Dati contrattaque. L'eurodéputée UMP s'en prend mercredi aux "voyous et aux délateurs qui 'balancent' de manière calomnieuse des mensonges pour salir et détruire". La raison de sa colère ? Un article du Canard enchaîné, qui écrit notamment que l'UMP lui a remboursé d'importantes factures de téléphones.

Un argumentaire en trois points. "Les montants annoncés par la presse je les découvre et je les ignore", a affirmé l'ancienne ministre de la Justice, dans plusieurs SMS à envoyés l'AFP. Selon le Canard, l'UMP lui rembourserait 10.000 euros de factures téléphoniques par an et rémunèrerait une de ses collaboratrices à hauteur de 7.000 euros par mois; elle lui aurait aussi remboursé 9.000 euros de billets de train et 4.000 euros de billets d'avion en 2013.

"J'affirme clairement que: 1/ je n'ai pas et je n'ai jamais eu de collaborateur payé par l'UMP, 2/ les billets concernent des déplacements pour me rendre à des meetings ou des réunions UMP, donc très vérifiables, 3/ l'abonnement téléphonique intègre un abonnement au fil AFP (qui est un peu cher!) pour avoir les dépêches de presse", poursuit Rachida Dati.

>> L'ancienne ministre s'est également montrée très virulente envers François Fillon, sur Twitter :

Vers une procédure judiciaire. La maire du VIIe arrondissement martèle que "jamais des frais personnels n'ont été pris en charge. J'annonce que si ces ragots et ces calomnies persistent, mon avocat entamera une procédure judiciaire". Dans un nouveau message, l'ancienne Garde des Sceaux cible les membres du triumvirat placé par intérim à la tête de l'UMP, les anciens Premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.

"Par souci de transparence vis-à-vis de nos militants, nos adhérents, nos électeurs", elle demande que ces derniers "nous disent si leurs collaborateurs/secrétaires ont été payés ou sont payés par l'UMP ou par un ministère ou par un organisme alors qu'ils n'étaient pas ministres, si leurs frais ont été pris ou sont pris en charge par l'UMP, leurs montants et leurs natures, ainsi qu'une transparence sur le financement de leur think-tank, leur club, leur association ou micro-parti."

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"Ca ne vient pas de la gauche". Mardi, Rachida Dati avait déjà affirmé, en référence aux articles de presse sur les comptes de l'UMP : "tout ce qui sort, qui est distillé minutieusement dans la presse, ça ne vient pas de la gauche". Elle s'était dite "choquée par les attaques contre Xavier Bertrand" et avait critiqué le triumvirat pour sa gestion du parti et son mutisme face au gouvernement.

"Il faut savoir aussi que les députés européens contrairement aux députés nationaux paient le train", a par ailleurs dit mercredi Mme Dati, ajoutant: "Et j'ai toujours eu à coeur que mes déplacements pour l'UMP ne soient pas payés par le Parlement européen et inversement".

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