Dans les coulisses des clips de campagne

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avec Thierry Guerrier , modifié à
Le CSA a supervisé la production de ces spots, soumis à des règles exigeantes.

A partir de lundi, les clips de campagne officiels des candidats à la présidentielle seront diffusés à la télévision. Leur ordre de passage sera tiré au sort vendredi. Ces vidéos, qui obéissent à des règles très strictes édictées par le CSA, seront visibles sur les antennes de France Télévision et, pour la première fois, sur France 24. Cette nouveauté permettra aux Français de l'étranger, ainsi qu'au monde entier, de découvrir les spots de chaque candidat.

Un juriste du CSA pour contrôler

Depuis le début de la semaine, l'effervescence règne donc dans les anciens studios de Canal +, à Paris, où sont tournés ces clips, selon les informations du Buzz politique d'Europe 1. Les équipes de campagne sont sous pression et le CSA veille au respect strict de l'égalité entre les candidats : même temps de studio, mêmes moyens techniques... Pour ce faire, un juriste de l'institution est présent en permanence sur le lieu des tournages, où se succèdent les 10 prétendants à la fonction suprême. Il examine chaque plan dans les salles de montage – rassemblées au même étage- pour s'assurer de leur conformité avec la loi électorale.

Le casse-tête des drapeaux

L'interdiction de l'usage des couleurs nationales a par exemple posé problème. Presque tous les candidats ont en effet souhaité mixer leurs interventions en studio avec des extraits de leurs meetings (Villepinte pour Nicolas Sarkozy et Le Bourget pour François Hollande), sur lesquels des drapeaux tricolores apparaissent. Après avoir pensé dans un premier temps à flouter les images, le CSA s'est résolu au bout de trois jours à interdire simplement l'image du drapeau officiel "en majesté" derrière le candidat.

Chacun son style

Malgré les contraintes communes, chaque candidat souhaite imprimer son propre style à ces vidéos, qui ont demandé à chacun entre quatre et cinq heures de travail, maquillage compris. En digne héritière d'Arlette Laguillier, la candidate de Force ouvrière Nathalie Arthaud, la première à se livrer à l'exercice du studio, ouvre son discours avec le fameux "Travailleurs, travailleuses". Quant à François Bayrou, il a préféré apprendre son texte par cœur plutôt que de le lire sur le prompteur. Question de naturel.