"DSK regarde la France"

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Fabienne Cosnay , modifié à
Le député socialiste Pierre Moscovici fait le bilan, sur Europe 1, des universités d’étés du PS.

Il a séché le discours de clôture de la patronne du PS à la Rochelle, dimanche mais l’assume pleinement. "J’étais là par la pensée" a indiqué, non sans humour, lundi matin, sur Europe 1, le député du Doubs et proche de DSK Pierre Moscovici. Avant d’ajouter, philosophe, au sujet des traditionnelles universités d'été du PS : "Ce n’est pas dans la grand messe que les choses se jouent mais dans le travail qui est fait pendant les 48 heures".

"Dominique n’est pas là dedans"

Fidèle lieutenant de DSK, Pierre Moscovici a assuré que son challenger n’avait pas commenté en privé le discours de sa consoeur et possible rivale Martine Aubry. "Je ne l’ai pas eu au téléphone, mais vous savez, Dominique n’est pas là dedans, il regarde la France, il s’y intéresse. Comment en serait-il autrement puisque la France s’y intéresse ?" a-t-il indiqué. Reste que, pour le député du Doubs, le directeur du FMI n’est pas "dans une stratégie de recours" pour le PS. Sans répondre expressément aux motivations de DSK en vue de 2012, Pierre Moscovici s’est contenté d’un "s'il n'était pas intéressé, il le dirait".

Eviter un deuxième congrès de Reims

Interrogé sur les primaires prévues à l'automne 2011, Pierre Moscovici estime que "la vraie compétition doit commencer dans un an". "Il y a une aspiration démocratique pour qu’il y ait des primaires. Le PS a montré, lors du Congrès de Reims, qu’il n’était pas capable de choisir de façon légitime et démocratique un leader" a-t-il estimé.

Des primaires quoi qu'il arrive

S’il y avait "un accord de Marrakech", (ndlr : le pacte qu’aurait conclu DSK et Aubry), les choses seraient plus simples mais en même temps, il y aurait toujours des primaires, même simplifiées, a conclut l’ancien ministre des Affaires étrangères. Selon la presse, un "pacte de Marrakech" lierait les deux anciens ministres de Lionel Jospin : à elle la direction du PS, à lui la course à l'Elysée, ce que démentent les intéressés, qui doivent se rencontrer, en privé, en septembre à Paris.

Une chose est sûre : si son champion décidait de renoncer, Pierre Moscovici montera au front : "j’irai pour qu’une ligne politique sociale démocrate s’exprime et qu’une autre génération soit présente" a-t-il précisé, lundi matin, sur Europe 1.

Plébiscité par les Français dans les derniers sondages pour prendre les rênes du pays en 2012, Dominique Strauss-Kahn était le grand absent des universités de la Rochelle, qui se sont ouvertes vendredi et conclues dimanche. Le directeur du FMI était pourtant au centre des discussions, ses amis et soutiens divergeant sur la conduite à tenir dans les mois à venir.