Crise : pour Raffarin, le pire est à venir

L'ancien Premier ministre estime que "le pic de la crise est devant nous" et parle d'une France affaiblie.
L'ancien Premier ministre estime que "le pic de la crise est devant nous" et parle d'une France affaiblie. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
L'ancien Premier ministre estime que "le pic de la crise est devant nous".

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) dresse un bilan sans concession de l'action de François Hollande, parlant d'une France "affaiblie" et assurant même que "le pic de la crise est devant nous", dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France samedi.

Les quatre "mauvais dossiers"

"Je reste très inquiet sur la situation. Après un an de socialisme, la France est affaiblie, les Français sont divisés. Le bilan, c'est "quatre contre un". Un bon dossier, le Mali et l'action extérieure. Et quatre très mauvais : l'emploi, les déficits, l'Europe et les impôts", assène d'entrée Jean-Pierre Raffarin. Et de trouver "la fameuse "boîte à outils", artisanale, pas suffisamment puissante pour mener la guerre contre le chômage".

Concernant le chômage, il pense que "les conditions ne sont absolument pas réunies pour une baisse". "La réalité, c'est que l'avis de tempête industrielle est très sérieux. Le pic de la crise est même devant nous, probablement au second semestre 2013", affirme l'ancien Premier ministre. A la question comment François Hollande peut-il sortir de l'impasse ? sa réponse est la suivante : "Il est face à une nécessité: sortir de l'actuelle impasse politique. Ça ne peut pas durer comme ça. Cela passe d'abord par une clarification face aux désordres de l'exécutif, et notamment par l'annonce des trois ou quatre réformes stratégiques qu'il est urgent d'engager."

Enfin, au sujet des primes en liquide dont aurait bénéficié Claude Guéant, l'ex-ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Raffarin affirme "il n'y a jamais eu de "primes de cabinets" payées en argent liquide pendant les trois ans où j'ai été à Matignon. La justice est saisie, c'est à elle de dire la vérité."