Coup de balai dans les ministères

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Europe1.fr (avec Aurélie Herbemont) , modifié à
Les membres du gouvernements avaient jusqu'à samedi soir pour annoncer des réductions d'effectifs.

"Une réduction substantielle des effectifs". C'est ce qui a été demandé aux ministres et aux secrétaires d'Etat, dont les cabinets sont en sur-nombre. Ils avaient jusqu'à samedi minuit pour adresser à Matignon un échéancier.

Un coup de balai qui ne concerne ni le Premier ministre ni l'Elysée, mais qui résulte d'une demande officielle de Nicolas Sarkozy. Suite aux scandales des cigares de Christian Blanc et des voyages en avion d'Alain Joyandet, le président avait adressé une lettre à François Fillon, fin juin pour appeler ses équipes à "l'exemplarité" afin de contribuer au redressement des finances publiques.

Début juillet, François Fillon leur a à son tour adressé une circulaire à ses ministres les rappelant au respect d'une règle qu'il avait lui-même édictée à son arrivée à Matignon en 2007 mais qui n'a été que peu respectée : pas plus de 20 collaborateurs pour un ministre, quatre pour un secrétaire d'Etat. Ils ont ainsi été priés de mettre au point un "échéancier" au plus tard pour le 31 juillet prévoyant "une réduction substantielle des effectifs dès le mois de septembre" avant "une mise en conformité pleine et entière dans des délais aussi rapprochés que possible". Résultat : une centaine de personnes devraient être remerciées.

Les secrétariats d'Etat qui ont dépassé le nombre imparti - parfois très largement comme Hervé Novelli et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui affichaient chacun 11 conseillers fin juin - sont les premiers visés par ce dégraissage qui passe très mal dans certains cabinets. Au ministère de l'Ecologie, ce sont 16 personnes qui sont en trop et 8 à celui de l'Economie. Au secrétariat aux Affaires européennes, deux personnes ont déjà été licenciées.

Certains soulignent aussi le mauvais timing de cette décision alors qu'est annoncée un large remaniement pour le mois d'octobre qui aurait permis un grand ménage sans licenciements ou reclassements précipités.

Le cabinet de François Fillon procédera aux arbitrages "au cas par cas durant l'été", indique Matignon.