Comment Sarkozy a réagi à sa mise en examen

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Benjamin Bonneau, avec Alexandre Kara , modifié à
FOCUS - L’ancien président a été surpris par sa mise en examen. Mais il a l’intention de se battre.

Fidèle à sa stratégie du silence, Nicolas Sarkozy n’a officiellement pas réagi à sa mise en examen. Mais vendredi matin, ses proches ont été chargés de faire passer le message dans les médias : bien que "surpris", il a l’intention de se battre.

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"C’est une injustice", voilà comment Nicolas Sarkozy qualifie la décision de justice auprès de ses proches, selon les informations d’Europe 1. "Je ne suis pas au-dessus des lois, mais je ne veux pas être moins bien traité", estime l’ancien président, rentré précipitamment à Paris après son audition. Une réunion s’est ensuite tenue à son domicile, vers minuit trente. Autour de la table se trouvait notamment Michel Gaudin, son directeur de cabinet, et Thierry Herzog, son avocat. Nicolas Sarkozy leur a alors expliqué que le plus dur pour lui était que cette mise en examen laisse planer le doute sur son intégrité. Il trouve cela "insupportable" mais "ne se laissera pas faire".

Première contre-attaque envisagée : l’aboutissement d’un recours en nullité, une hypothèse à laquelle son entourage veut croire. "Il n’y a aucune justification sérieuse à cette mise en examen. C’est un petit juge qui veut se payer un président de la République, voilà tout. Si certains pensent que c’est de nature à le décourager pour la suite, c’est bien mal le connaître", a confié un de ses proches à Europe 1.

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"Il est combattif". Il était dès jeudi soir aux côtés de Nicolas Sarkozy. Vendredi matin, Thierry Herzog, aussi remonté qu’offensif, était cette fois dans les studios d’Europe 1. "L’ancien chef de l’Etat a été extrêmement surpris puisqu’il connaissait le dossier. Il avait eu une première audition de 12 heures, durant laquelle il s’était déjà expliqué", a-t-il assuré.

L'avocat en a ensuite dit un peu plus sur l’état d’esprit de son client : "il n’est ni abattu ni inquiet, il est combattif. Il demande une seule chose : être traité de la même façon que les autres. Or, dans cette procédure, il a été maltraité", a tranché le conseil de Nicolas Sarkozy.