Comment Hollande a réagi au "tweetgate"

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Stéphane Grand et , modifié à
Selon les informations d'Europe 1, c'est un proche collaborateur du chef de l'Etat qui l'a alerté du message.

Comment désamorcer la bombe lancée mardi matin par la compagne du président de la République ? La question agite les socialistes depuis l'envoi du message de Valérie Trierweiler sur Twitter. Cette dernière a apporté son soutien au candidat dissident Olivier Falorni, opposant de Ségolène Royal dans la circonscription de La Rochelle-Ile de Ré, en Charente-Maritime.

Un soutien d'autant plus étonnant que François Hollande en personne a écrit un message dans la profession de foi d'entre-deux-tours de Ségolène Royal, en difficulté dans cette circonscription. Le président de la République a donc découvert avec stupeur le tweet de Valérie Trierweiler. Selon les informations d'Europe 1, c'est un proche collaborateur de François Hollande qui l'a alerté du message incendiaire. D'après plusieurs témoins, le président de la République était très en colère, atteint par le fait que la rivalité entre Ségolène Royal et son actuelle compagne s'étale sur Internet.

Une prise de position personnelle

L'actuel Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a donc pris les choses en main. C'est pendant un repas entre François Hollande et son Premier ministre que le PS a tenté d'organiser la riposte. Plusieurs conseillers ont été convoqués pour jauger les conséquences de ce tweet assassin. "Car il y a un deuxième tour des législatives à gagner", s'est inquiété un éléphant du Parti socialiste.

La ligne officielle a alors été fixée : ce tweet est une expression personnelle de Valérie Trierweiler et le Président continue de soutenir les candidats officiels du PS, sous-entendu Ségolène Royal. Jean-Marc Ayrault a, de son côté, qualifié de "péripéties" la polémique autour du tweet de Valérie Trierweiler. Le Premier ministre a également assuré que le président François Hollande et lui-même soutenaient "à fond" la candidature de Ségolène Royal.

En privé, le ton est tout autre et la stupéfaction est de mise. Certains membres du PS, n'hésitent pas à évoquer "le premier couac du quinquennat". Un proche ne décolère pas contre cette jalousie malvenue. Un ministre qui préfère garder l'anonymat reconnaît, de son côté, que l'image du "président normal" en prend un coup. Mais selon les informations d'Europe 1, Valérie Trierweiler, n'a aucune intention de fermer son compte Twitter.