Comment Hollande a été "enfariné"

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B.P. avec Raphaële Schapira et Catherine Boullay , modifié à
VIDEO - Il a été pris à partie par une femme lors d'une manifestation de la Fondation Abbé Pierre.

Décidément, le logement est un sujet sensible dans cette campagne présidentielle... Présent à la Porte de Versailles à Paris à l'invitation de la Fondation Abbé-Pierre, François Hollande a été pris à partie mercredi après-midi par une femme qui l'a aspergé de farine.

A ce moment-là, le candidat socialiste à l'élection présidentielle était à la tribune et signait "le contrat social" rédigé par la Fondation Abbé-Pierre pour demander "un véritable changement d'orientation des politiques" de logement.

Pleinement concentré par son sujet, François Hollande a reçu un sac de farine qu'il n'avait pas vu dans son dos et qui a inondé son visage et la feuille qu'il signait. Sans rien dire, le candidat socialiste a secoué le papier, puis s'est retourné vers son agresseur avant d'être exfiltré par une porte dérobée quelques instants plus tard. Son agresseur a alors été maîtrisé par le service d'ordre du candidat socialiste.

François Hollande n'a pas semblé paniquer :

"Les risques du métier" pour Hollande

Selon les premiers témoignages, l'agresseur serait une femme, Claire S., 45 ans, qui tient un blog contre le mal-logement. Célibataire, sans enfant, elle a été professeur de lettres modernes pendant sept ans, avant de démissionner en 2007, raconte-t-elle. Aujourd'hui installée à Lille, elle se plaint d'être "victime de très graves atteintes aux libertés et à la vie privée".

Claire S. explique ses revendications :

Le 15 décembre 2011, cette même femme avait apostrophé Martine Aubry sur la radio France Inter. "Madame Aubry, cela fait des mois que je suis en contact avec la justice et je n'ai jamais pu avoir de réponse". Après avoir répété son identité, elle avait expliqué que sa demande concernait "des atteintes à la vie privée, des faits de diffamation, un cambriolage. J'ai été obligée de faire moi-même l'enquête, j'ai retrouvé tous les cambrioleurs, je les ai tous identifiés", assurait-elle alors.

"Je me sens totalement déchue de ma citoyenneté. Je n'ai pas le droit au recours à la justice, je n'ai plus le droit à des soins médicaux, je n'ai plus le droit au travail, je n'en peux plus", racontait-elle alors.

Claire S. avait déjà pris à partie Martine Aubry :

Incident en direct sur France Interpar puremedias

Quant à François Hollande, il est réapparu quelques minutes plus tard, sans une trace de farine, devant la presse. Souriant, il a rangé cet incident dans la catégorie "risques du métier", précisant que ce geste "n'honorait pas son auteur". Puis il est revenu sur sa présence à cette manifestation de la Fondation Abbé-Pierre.

"Je n'ai pas vu grand chose", a confié François Hollande :

"Le principal est d'avoir délivré mon message sur le logement, un message qui a été bien accueilli", a témoigné François Hollande sur i>Télé. Avant de glisser quelques mots sur son compte Twitter. "Il y a d'autres moyens de montrer sa contestation, je reste toujours ouvert au dialogue", a-t-il notamment dit.