Cohn-Bendit : "Je laisse la place aux générations montantes"

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CHRONIQUE - L’eurodéputé a tiré sa révérence mercredi. Jeudi, il est revenu sur sa vie au Parlement européen.

Mercredi, Daniel Cohn-Bendit est arrivé au terme de son mandat européen. Jeudi matin, le chroniqueur d’Europe 1 est revenu à l’antenne sur cette vie d’engagement : "vingt ans de ma vie se terminent. Il y a eu des moments extraordinaires, des tas de gens avec qui j'ai vécu politiquement pendant des dizaines d'années, que ce soit dans le groupe des Verts européens ou dans le Parlement. Comprendre que la porte se ferme, c'est touchant. Vingt ans, c'est beaucoup ! Je regarde en avant : dans vingt ans, y'aura t-il encore vingt ans ? Ca aussi, c'est un peu angoissant."

Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas solliciter un nouveau mandat de député européen, Daniel Cohn-Bendit a d’abord rappelé qu’il "y a trois ans, j'ai eu un noeud cancéreux dans la tyroïde : ça m'a choqué, j'ai compris que mon corps commençait à souffrir. Car le travail de député européen, ces voyages incessants, pas seulement pas Strasbourg-Bruxelles-Francfort mais intervenir dans toute l'Europe, c'est éprouvant. L'autre raison est simple : on dit que les politiques doivent savoir passer la main, laisser de la place à de nouvelles générations. Dans tous ces débats, on me dit : "Tu as raison, sauf pour toi !" Ca ne fonctionne pas ! Je suis absolument persuadé qu'il y a des générations montantes capables de défendre l'Europe, de penser l'Europe : je leur laisse la place ! C'est nécessaire : j'ai 69 ans !"