Cherki, le roi de la provoc’

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L'élu PS qui a comparé Hollande à un "conseiller général" est coutumier des déclarations choc.

"Pour se faire entendre, parfois, il faut être provocateur", disait Pascal Cherki à la fin du mois de janvier dans Le Parisien. Le député-maire du 14e arrondissement de Paris a parfaitement appliqué son propre précepte mardi. Son tacle adressé à François Hollande, comparé à "un conseiller général", est en effet loin d’être passé inaperçu.

>>> L’homme n’en est d'ailleurs pas à son coup d’essai. Il s’est même fait une spécialité des déclarations ou écrits choc. Florilège.

Classé à la gauche du Parti socialiste, proche de Benoît Hamon et d’Henri Emmanuelli, Pascal Cherki se montre particulièrement virulent quand il s'agit d'exil fiscal. La décision de Gérard Depardieu de quitter le pays pour s'installer en Belgique, n'a donc pas franchement été à son goût. L'ancien secrétaire général de SOS-Racisme en 1992-1993 s’est fendu de plusieurs tweets assassins envers l’acteur.

En janvier 2012, celui qui a été élu maire du 14e arrondissement en 2009 à la mort de son mentor Pierre Castagnou affirmait au Point être "convaincu que la lutte des classes n'est pas morte". D’où une certaine détestation du patronat, symbolisé par un tweet de bonne année qui avait lui aussi fait beaucoup parler.

Puis, face aux réactions parfois outrées :

Pascal Cherki peut aussi se montrer plus subtil. Député-maire du 14e arrondissement, il est à ce titre très hostile au non-cumul des mandats tel que le souhaite François Hollande. Difficile donc de ne pas voir dans sa carte de vœux 2013 une allusion au sujet. Sous la photo d’une petite fille, le maire avait choisi en effet d’inscrire cette petite phrase : "en 2013, cumulons nos atouts".

cumulons-carre

Interrogé fin janvier par Le Parisien sur le choix de la formule, Pascal Cherki avait joué l’ingénuité. "Le slogan? Provocateur? C’est inconscient. Je suis fils de psy", avait benoîtement expliqué l’élu socialiste.

Le recul. Tout provocateur a toutefois ses limites. Manifestement, Pascal Cherki a réalisé qu’il était peut-être allé trop loin en s’attaquant au Président de la République. L’acte de contrition est tombé dans l’après-midi de mercredi. "Je comprends que la forme de mon  intervention ait pu surprendre, a concédé toutefois le député. Mon intention n'était pas du tout de m'en prendre au président personnellement, parce que je l'aime bien", a-t-il reculé. "C'est mon président, je le soutiens. Et je souhaite qu'il réussisse."