Ces stars qui bloquent au premier tour

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Mélenchon, Yade, Vanneste ou encore Poutou n’atteignent pas le second tour.

Ils ont fait la Une des journaux, mais ont échoué aux portes du second tour. Plusieurs "stars" de la politique n’ont pas passé le premier round des législatives de dimanche. Europe1.fr les a recensées pour vous.

Mélenchon  ne sera pas en finale contre Le Pen. Jean-Luc Mélenchon a été recalé aux portes du second tour. Et c’est le socialiste Philippe Kemel qui se qualifie pour le second tour face à Marine Le Pen, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Le candidat du Front de gauche ne réunit que 21,5% des voix, contre 23,5% pour son concurrent de gauche. Marine Le Pen termine largement en tête  avec  42%. Dans la circonscription la plus médiatisée de la campagne, le socialiste, peu connu sur le plan national mais présent localement, parvient à se faire une place entre les deux Fronts.

"Malheureusement, ça ne suffira pas, notre concurrent à gauche, quoiqu'il ait perdu 8.000 voix et 5 points, reste devant nous, la loi est ainsi faite, il sera au deuxième tour et non pas moi", a déclaré Jean-Luc Mélenchon d’une voix calme mais triste. "Ce soir, c'est le cœur paisible que je vais quitter cette scène, mais pas le département", a-t-il ajouté, sans appeler explicitement à voter pour le candidat PS.

L’échec de la rebelle Rama Yade. Rama Yade, candidate du Parti radical dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine, ne récolte que 14% des suffrages à l’issue du scrutin de dimanche. Le candidat PS Sébastien Pietrasanta arrive largement en tête avec environ 37% des suffrages, devant le député sortant UMP Manuel Aeschlimann et ses 28%.

La vice-présidente du Parti radical, soutenue localement par le MoDem et le Nouveau Centre, avait lancé sa candidature il y a près d’un an, contre la volonté de l’UMP, son ancien camp, traditionnel allié du Parti radical.

Christian Vanneste, loin derrière son ancien camp. Le député sortant de la 10e circonscription du Nord, celle de Tourcoing, dont l'investiture avait été retirée par l'UMP, a été éliminé dès le 1er tour, avec 13,18% des suffrages. Christian Vanneste est arrivé largement derrière la candidate socialiste Zina Dahmani (30,69%) et le candidat de l'UMP Gérald Darmanin (25,06%).

Christian Vanneste avait suscité la polémique, notamment pour ses propos homophobes. En février, il avait qualifié l'homosexualité de "refus de l'autre" et dénoncé ce qu'il considérait comme "la fameuse légende de la déportation des homosexuels".   

Jean-Pierre Kucheida tombe après plus de 30 ans. Le député sortant de la 12e circonscription du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Kucheida, exclut du PS, termine troisième avec 21,6% des voix, derrière le candidat socialiste officiel Nicolas Bays (24,6%) et la candidate du FN Charlotte Soula et ses 25,7%.

"J'appelle au rassemblement derrière le candidat du PS, je le demande au nom du PS et de François Hollande", a déclaré Jean-Pierre Kucheida, selon des propos rapportés par Nord éclair. Il n'atteint pas les 12,5% d'inscrits sur les listes électorales, nécessaires pour se maintenir au second tour. "Ca ne m'emballe pas, mais je sais ce que j'ai à faire", a ajouté le maire de Liévin, qui avait conservé son siège depuis 1981.

Jean-Pierre Kucheida, anciennement à la tête de la plus importante section socialiste de France, celle du  Pas-de-Calais, est visé par une enquête pour "abus de biens sociaux", associée aux soupçons de corruption entourant sa fédération.

Sa candidature lui a été retirée par le PS dans un premier temps. Puis il a été exclu par le parti après sa décision de se présenter en candidat dissident.  

Philippe Poutou ne décolle pas. Le candidat du NPA à la présidentielle a échoué dimanche au premier tour des législatives. Philippe Poutou a obtenu 2,12% des voix dans la cinquième circonscription de Gironde. Dans cette circonscription, la candidate PS, Pascale Got, qui obtient 45%, et le candidat de l'UMP, David Gordon-Krief, 22,7%, sont en ballottage.

Le candidat ouvrier à l’Élysée, qui s’était illustré par sa campagne naturelle et loin des codes de communication politique, dépasse toutefois sa moyenne nationale du premier tour de la présidentielle, où il avait obtenu 1,15% des voix. Il fait également mieux que sa moyenne en Gironde, où il plafonnait à 1,6%.