Cette interview va-t-elle permettre à Nicolas Sarkozy de se sortir d’une position difficile ? Le président de la République sera interrogé dimanche soir sur cinq chaînes (France 2, TF1, iTélé, BFMTV et LCI ) pendant une heure, en direct à 20h10, à un moment considéré comme charnière dans la campagne. Il devra répondre aux questions de Claire Chazal et Laurent Delahousse, et des journalistes économiques François Lenglet et Jean-Marc Sylvestre. Le président, qui n’a pas encore déclaré sa candidature, est à la peine dans les sondages face à François Hollande. Et ses confidences, selon lesquelles il arrêterait la politique en cas d’échec à la présidentielle, ont inquiété dans son camp.
Devant les députés UMP, François Fillon a assuré mardi que le chef de l’Etat allait annoncer, en fin de semaine, "des mesures fortes et structurelles", décidées après le sommet social du 18 janvier. Au programme notamment, la TVA sociale, un dossier qui n’a pas été tranché lors de cette réunion. Sans prononcer le mot, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’il rendrait "avant la fin du mois", sa décision sur le dossier du financement de la protection sociale, pour abaisser le coût du travail. Il devrait également s’exprimer sur la flexibilité du temps de travail.
Il n’a pas voulu passer avant Hollande
D’après Lefigaro.fr, la première demi-heure de l’entretien sera consacrée à la politique et la seconde aux thèmes économiques et financiers. Nicolas Sarkozy devrait expliquer les mesures prises et parler de l’emploi, du logement et des finances publiques.
Mercredi, François Fillon déjeune quant à lui avec les présidents de groupes et de commissions parlementaires de la majorité et jeudi, il recevra les parlementaires de la majorité pour discuter avec eux des mesures qui seront prises.
D’après Lepoint.fr, Nicolas Sarkozy devait initialement s’exprimer à la télévision mercredi, juste avant la présentation du programme de François Hollande, qui passera sur France 2 jeudi. Mais les conseillers du chef de l’Etat ont jugé préférable de ne pas intervenir avant. Car en s’exprimant après, Nicolas Sarkozy pourra également commenter le projet du candidat socialiste.