Ce qu'a déclaré Hollande sur Europe 1

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VIDEO - Algérie, chômage, Depardieu, fin du monde au menu de cette interview exceptionnelle.

L'interview. Au lendemain de sa visite d’Etat en Algérie, François Hollande était l’invité exceptionnel d’Europe 1 vendredi matin. L’occasion pour le président de la République de revenir sur ce voyage historique, mais aussi d’évoquer les grands débats qui secouent la société française. Sans oublier les problématiques plus politiques.

>>> Voici les temps forts de cette interview :

• "Si on aime la France, on doit la servir". Sans le viser nommément, François Hollande a commenté l'affaire Depardieu, qui a mis en lumière la question de l'exil fiscal. "Si on est français, si on aime la France, on doit la servir. Même si ce n’est pas facile en ce moment", a reconnu le chef de l'Etat."Chacun doit faire un effort, et ceux qui ont plus doivent faire un peu plus", a-t-il estimé, refusant cependant d'accabler Gérard Depardieu. "Personne, aucun citoyen français ne peut être stigmatisé par le président de la République. Il est le président de tous. Ne me demandez pas de participer à une polémique, ce n’est pas ma place", a-t-il prévenu.

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La fin du monde ? "Je n'étais pas inquiet". En toute fin d'interview, François Hollande est revenu sur la fin du monde, annoncée par certains pour ce vendredi. "Je n’étais pas très inquiet sur ce plan-là", a plaisanté le chef de l'Etat. "Je reprocherai aux services de renseignement de ne pas avoir donné exactement la date de la fin du monde. Et je ne suis pas protégé de ce point de vue. Si la fin du monde arrive, je serais moi aussi victime. Mais je vous le confirme, elle n'aura pas lieu."

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• Emploi : "j'appelle au compromis". Alors que les discussions entre partenaires sociaux sur l'emploi n'ont rien donné, François Hollande a mis la pression sur les acteurs autour de la table. "J'appelle au compromis. Plus que jamais", a-t-il lancé. "J'en appelle aux partenaires sociaux, et au patronat en particulier, pour que l'occasion ne soit pas manquée. N'attendez pas que la loi fasse ce que les partenaires sociaux n'auraient pas voulu".

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• En 2013, "le chômage augmentera". François Hollande a confirmé que les perspectives économiques pour 2013 étaient plutôt sombres. "L'année 2013 reste entachée par les choix de ces dernières années", a-t-il jugé. "Il n’y aura pas de récession, mais ce sera difficile. Pendant un an, le chômage continuera d'augmenter. Ma volonté, c'est qu'à la fin de l'année 2013, il y ait une inversion des courbes. Le chômage régressera".

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• Un nouvel âge avec l'Algérie. Pour François Hollande, son voyage d'Etat aura été "utile pour la France et pour l'Algérie". "Nous sommes sortis des 50 ans qui avaient été les années de la difficulté entre les deux pays", a estimé le chef de l'Etat, qui a reconnu jeudi devant les parlementaires algériens les "souffrances" nées de la colonisation, "un système profondément injuste et brutal". "Ce n'est pas nos valeurs qui s’appliquaient", a précisé François Hollande sur Europe 1.

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• Afghanistan : 500 hommes au 1er juin. François Hollande a confirmé que le départ des soldats français d'Afghanistan se poursuivrait en 2013. "Il y aura 1.500 hommes sur place au 31 décembre, ils ne seront plus que 500 au 1er juin", a assuré le président français, qui a salué la réussite de l'opération et le courage des soldats. "Ensuite, il y aura une coopération sur la formation, sur les soins hospitaliers."

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• Au Nigeria, l'otage aux mains d'un groupe "sans doute lié à Aqmi". Le chef de l'Etat a évoqué le sort de l'otage français enlevé mercredi soir au Nigeria. "Il a été capturé par un groupe puissamment armé qui a tué deux Nigérians et qui est sans doute en lien avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali", a-t-il dit sur Europe 1. "Je ne peux pas accepter qu'il y ait des menaces permanentes sur nos ressortissants", a-t-il souligné.

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