Cahuzac : pas de hausse d'impôts en 2014

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Fabienne Cosnay , modifié à
Le ministre délégué au Budget a assuré dimanche que les impôts resteraient stables après 2013.

"Nous avons deux années difficiles, voire très difficiles devant nous". Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1/I-Télé/Le Parisien, Jérôme Cahuzac s'est dit conscient de "l'effort considérable demandé aux Français" en 2013, avec les 20 milliards d'euros de prélèvements nouveaux prévus dans le budget 2013.

Pour autant, le ministre délégué au Budget s'est voulu rassurant pour la suite. "L'effort fiscal, nous le demandons en 2013. Il n'y aura pas d'effort fiscal supplémentaire ensuite car le président de la République s'est engagé à la stabilité fiscale", a assuré Jérôme Cahuzac.

La stabilité fiscale à partir de 2014

Le ministre délégué au Budget a laissé entrevoir une baisse des impôts à partir de 2015. "Dans les documents que nous présentons au Parlement, 2015, 2016, 2017, nous prévoyons une baisse des prélèvements obligatoires", a-t-il indiqué.

"L'effort fiscal, nous le demandons en 2013" :

 

Même si la croissance n'est pas au rendez-vous ? Jérôme Cahuzac s'est refusé à évoquer ce scénario pourtant pressenti par de nombreux économistes. "Je pense que la croissance sera là car les mesures que nous prenons, même si elles sont difficiles pour les Français, ne sont pas récessives", a-t-il assuré.

L'homme fort de Bercy a exclu de demander un délai à Bruxelles pour ramener le déficit du pays sous les 3% du PIB mais s'est montré moins affirmatif si le mouvement devait être impulsé par la Commission européenne. "Unilatéralement, c'est exclu. La France a donné sa parole", a-t-il souligné. Mais si, "collectivement, les pays de l'Union, la Commission décident de donner un délai supplémentaire, comment s'y opposer ?", s'est-il interrogé.  

Le tabac va encore augmenter

Rayon recettes, le ministre délégué au Budget n'a pas exclu de nouvelles augmentations du tabac, après la hausse de 6,5% qui entrera en vigueur dès lundi. Jérôme Cahuzac a commencé par rappeler que le gouvernement actuel n'était pas à l'origine de cette augmentation. "Ce sont nos prédécesseurs qui ont prévu cette hausse (...) mais nous l'avons confirmée parce qu'un pacte avait été conclu entre l'Etat et les buralistes", a précisé Jérôme Cahuzac.

Une hausse du tabac ? "Hautement probable" : 

 

Le ministre a ensuite laissé entendre qu'une nouvelle hausse du tabac était à l'étude. "Il est hautement probable que, dans les cinq années qui viennent, le prix du tabac augmente dans le cadre de politiques de santé publique", a prévenu le ministre délégué au Budget. "Il ne faut d'ailleurs pas nier le rôle de la fiscalité pour inciter à des comportements plus vertueux", a-t-il conclu.