Bettencourt : Woerth annonce une plainte

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"Moi, j’ai une tête à couvrir une fraude fiscale ?", s’est insurgé le ministre du Travail sur Europe 1.

Eric Woerth a dénoncé dimanche la "calomnie" dont lui et sa femme seraient victimes. Florence Woerth est chargée de gérer une partie de la fortune de Liliane Bettencourt et aurait à ce titre pu avoir connaissance de fraudes fiscales présumées de la milliardaire. Cette affaire Bettencourt ne concerne "mon épouse ni de près, ni de loin", a insisté le ministre du Travail, invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd’hui en France.

Une plainte contre Montebourg

Eric Woerth a annoncé au passage que son épouse allait porter plainte contre "comment il s’appelle, Monsieur Montebourg", le député socialiste qui a exigé samedi que le ministre du Travail démissionne. "Nous avons un ministre du Budget, en même temps trésorier de l'UMP, dont la femme travaille à organiser la fraude fiscale de Mme Bettencourt. En retour, cette dernière finance l'UMP. Nous sommes là dans le conflit d'intérêt, qui s'il était avéré, serait pénalement répréhensible", avait assuré Arnaud Montebourg, dans un entretien à L'Express.fr. "On ne peut pas se laisser salir comme ça", a rétorqué dimanche Eric Woerth.

Florence Woerth va quitter son poste

Sur le fond de l’affaire, le ministre a assuré : "Mon épouse n’a jamais eu connaissance d’une quelconque fraude fiscale. Si elle l’avait su, elle serait partie immédiatement". Il a d’ailleurs confié qu’elle s’apprêtait à quitter son poste, "pour d’autres raisons, à sa demande".

Dans un des enregistrements pirates dévoilés par Mediapart, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrick de Maistre affirmerait : "Je pense qu'il faut que j'aille voir son mari (Eric Woerth, NDLR] et que je lui dise que avec le procès (...) on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l'argent et puis voilà." "Patrice de Maistre, bien sûr que je le connais. C’est le patron de ma femme", a rétorqué Eric Woerth, tout en refusant de parler de "liens d’amitié".

Eric Woerth a enfin défendu son action au ministère du Budget, jusqu'en mars dernier. "Moi, j’ai une tête à couvrir une fraude fiscale ? Moi, je suis celui qui a été en France le ministre du Budget le plus engagé contre la fraude fiscale", s’est-il insurgé.