Bayrou et "la pâtée Sarkozy-Hollande"

Meetings de dimanche: "autant de monde et si peu de choses, navrant" juge Bayrou
Meetings de dimanche: "autant de monde et si peu de choses, navrant" juge Bayrou © EUROPE 1
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
Pour Bayrou, les Français "ne veulent pas d’un second tour Hollande-Sarkozy".

 "Il n’y a qu’un vote utile : c’est le vote qui au premier tour évitera un second tour que l’on nous promet, affiché à l’avance", s’est agacé François Bayrou, invité de la matinale d’Europe 1, lundi matin.

"On gave les Français"

A la peine dans les sondages, devancé par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, le troisième de la présidentielle de 2007 a voulu croire que les jeux n’étaient pas faits pour le scrutin de dimanche prochain. "Voyez, 60% des Français ne veulent pas d’un second tour Hollande-Sarkozy. Et pourtant on les tympanise, tous les jours, avec un vote prédécidé".

"On les gave - comme on gave les oies - avec la pâtée Sarkozy-Hollande", a-t-il encore fustigé, jugeant "navrant" le battage médiatique autour des meetings des favoris, ce week-end.

Aucun contact avec les deux favoris

Puis s’attaquant directement aux candidats du PS et de l’UMP, il a insisté : "Plus grande est la foule, et en général plus gros est le mensonge et plus grave la désillusion".  

Enfin, alors que les appels du pied en sa direction se multiplient, le candidat du MoDem a assuré qu’il n’était prêt à aucun arrangement. "Ni Philippe Douste-Blazy, ni personne de mon équipe n’a accepté de moindre contact avec le camp Hollande ou le camp Sarkozy", a-t-il insisté avant de conclure : "Ne répandons pas de fausses rumeurs".

Pourtant, vendredi, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, avait réaffirmé que François Bayrou ferait "un très bon Premier ministre" de Nicolas Sarkozy si celui-ci était réélu, après avoir déjà dit fin mars que "tout était possible" sur ce sujet. Jeudi, Nicolas Sarkozy, lui-même, avait fait un double appel du pied au candidat centriste, promettant tout d'abord un "grand rassemblement de l'unité nationale" en cas de réélection puis affirmant une "proximité" entre François Bayrou et lui sur "l'équilibre des finances publiques".