Batho : "il n’y aura pas de loi d’amnistie"

La ministre déléguée à la Justice a assuré sur l'antenne d'Europe 1 que des "solutions pérennes" étaient envisagées pour résoudre la situation dans les prisons françaises.
La ministre déléguée à la Justice a assuré sur l'antenne d'Europe 1 que des "solutions pérennes" étaient envisagées pour résoudre la situation dans les prisons françaises. © EUROPE 1
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Marion Sauveur et Bruce Toussaint , modifié à
Pour la ministre déléguée à la Justice, la solution n'est pas "d'aller vers des amnisties automatiques".

Non, il n'y aura pas d'amnisties pour les peines de prison. C'est le message qu'a voulu passer mercredi matin sur Europe 1 la ministre déléguée à la Justice. Alors que le contrôleur des prisons appelle mercredi le Parlement à voter une loi pour désengorger les prisons dans un avis publié mercredi au Journal officiel, Delphine Batho a rappelé que ce que le président "François Hollande avait dit durant la campagne présidentielle", à savoir "qu’il n’y aurait pas de loi d’amnistie ni pour les PV de stationnement, ni pour les peines de prison". "Pour la simple raison que tout ce qui serait une amnistie de cette nature pourrait être interprété comme un mauvais signal", a-t-elle assuré.

"Le gouvernement est à l'écoute de Jean-Marie Delarue"

"L'amnistie existe depuis le début de la République. Je regretterais pour ma part, et je trouverais ça même étrange, que l'amnistie disparaisse de notre paysage institutionnel", avait affirmé au micro d'Europe 1 Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. "C'est plutôt un appel au Parlement. Pour remédier à court terme à cette surpopulation, il pourrait décider qu'il y aura une loi d'amnistie, pourquoi pas d'ici la fin d'année", avait-t-il précisé.

Pour autant, la ministre a assuré que "le gouvernement est à l'écoute de Jean-Marie Delarue quand il tire le signal d’alarme sur la situation qui est celle aujourd'hui des prisons françaises avec une surpopulation carcérale catastrophique de 117% et 77.000 détenus pour 57.000 places". Et d'ajouter : "nous travaillons avec Christiane Taubira (la ministre de la Justice, ndlr) pour apporter des solutions pérennes, nouvelles et sérieuses. Mais la solution n’est pas d’aller vers les amnisties automatiques".