Aubry, loin des polémiques

En déplacement à Dakar, Martine Aubry veut rester loin des polémiques françaises.
En déplacement à Dakar, Martine Aubry veut rester loin des polémiques françaises. © Reuters
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avec Aurélie Herbemont , modifié à
A Dakar, la patronne du PS ne veut pas s'exprimer sur les questions françaises ou sur DSK.

En déplacement pendant près d'une semaine à Dakar, Martine Aubry veut prendre le temps. La journée de mercredi marquait le point d'orgue de son séjour, avec un discours en réponse à Nicolas Sarkozy, qui en 2007, au même endroit, avait déclaré que l’homme africain n’était pas assez rentré dans l’histoire.

"Vous me faites honte !"

Une version contestée par la première secrétaire du Parti socialiste : "je veux honorer tous les Africains, qui auparavant ont défendu la France, à Verdun, lors du débarquement, pendant la première comme pendant la Seconde guerre mondiale. Ne sont-ils pas entrés dans l’histoire par la porte immense de l’héroïsme ?", a questionné la chef de file de l’opposition, alors que les Sénégalais l'avaient accueilli quelques instant plus tôt, en scandant "Martine présidente !".

Loin de Paris, pas question de parler de politique intérieure. Surtout, Martine Aubry se refuse catégoriquement à répondre aux questions sur une éventuelle candidature de Dominique Strauss-Kahn aux primaires socialistes : "vous êtes complètement… Vous me faites honte !", a-t-elle lancé à une journaliste qui l’interrogeait sur ce sujet, à l’issue de son discours.

"Ne me demandez pas de commenter !"

"Je ne commente pas les petites phrases, fussent-elles celles de mon amie Anne Sinclair", a-t-elle expliqué devant la presse. "Chacun a le droit de s'exprimer, je suis pour la liberté d'expression. J'aime beaucoup Anne Sinclair, j'aime beaucoup Dominique Strauss-Kahn", a poursuivi la première secrétaire. "Commentez-les, si vous voulez, mais ne me demandez pas de les commenter !", a-t-elle encore balayé.

Et les socialistes qui l’accompagnent ne sont pas plus prolixes. Seul un de ses proches, le sénateur David Assouline, accepte d’évoquer le sujet, pour minimiser l’impact des déclarations d’Anne Sinclair, qui ne souhaite pas que son mari brigue un second mandat à la tête du FMI : "je n’ai pas l’impression que pour les Africains quelque chose est venu les troubler profondément. Ca nous montre l’écart qu’il y a entre le buzz sur telle ou telle petite phrase et les vrais problèmes".

Les proches de la patronne de la rue de Solférino assurent en tout cas que Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn discuteront ensemble du meilleur scénario pour 2012.