Arbitrage : Tapie dédouane Sarkozy

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avec agences
LIVRE - L’homme d’affaires assure que l’ancien président n’est pas intervenu dans l’arbitrage.

 Bernard Tapie a la plume (presque) moins acide que le verbe. Mais dans son livre à paraître ce jeudi chez Plon, et dont les bonnes feuilles sont parues dans la presse, l’homme d’affaires n’en règle pas moins quelques comptes, notamment avec Adidas. Tout en assurant que Nicolas Sarkozy n’est pas intervenu en sa faveur dans l'arbitrage rendu en 2008.

Avec Sarkozy, "nous avons échangé". En garde à vue depuis lundi matin à la brigade financière pour des faits présumés d'escroquerie en bande organisée, Bernard Tapie continue de clamer sa bonne foi, et assure que l’ancien président ne lui a pas donné le coup de pouce que ses nombreuses visites à l’Elysée auraient pu laisser penser. L’ancien président de l’OM a vu Nicolas Sarkozy, "à peu près tous les deux mois, avant, pendant et après qu'il soit président de la République". "Sans être intimes ou proches, nous avons échangé", consent-il seulement.

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"L'ancien président n'a pas cherché à m'aider. Il n'a pas provoqué l'arbitrage", assure-t-il dans cet ouvrage consacré à sa guerre de 20 ans avec la banque publique. "Il n'a pas donné d'instructions en ma faveur à quiconque. Mais il ne s'est pas opposé à la procédure permettant de sortir d'un litige qui datait de... 1995. C'est tout", précise-t-il au sujet de l'arbitrage, qui lui a attribué 403 millions d'euros. Et de conclure : “mieux vaut prévenir ceux qui cherchent là un moyen de nuire à l’ancien président. On ne l’attrapera pas par cette affaire-là."

"Non, je n'ai pas volé l'argent". Cette forte somme, qui a pu prêter le flanc à la polémique, - notamment ses 45 millions d’euros d’indemnités au titre du préjudice moral -, Bernard Tapie estime l’avoir "méritée"."Non, je n'ai pas volé l'argent qui m'a finalement été attribué. (...) Non, je n'ai pas coûté un sou au contribuable à qui j'ai au contraire rapporté beaucoup", assure le copropriétaire de Groupe Hersant Media (GHM), qui a passé mercredi sa troisième nuit d'affilée en garde à vue.