Amis de Nicolas Sarkozy : un meeting aux frais des contribuables?

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Le dernier grand raout de l'association, à Arcachon, aurait grandement bénéficié de l'aide du maire UMP, proche de l'ex-chef d’État.

La polémique. "Ce n’est pas à nous de faire le job, il y a des bénévoles pour ça". À en croire Mediapart, une partie du personnel municipal d'Arcachon a du mal à s'en remettre. Les 1er et 2 septembre dernier, deux milles membres de l'association des Amis de Sarkozy ont participé à un meeting dans la cité girondine, dont la mairie est tenue par l'UMP Yves Foulon, proche de l'ancien chef de l'État. Et, selon le site d'information, ça n'a pas coûté bien cher à l'association.

Un tarif inégalable ? D'une part, la salle aurait été cédée gratuitement. "La présente mise à disposition est réalisée à titre gratuit, comme pour toute formation politique", mentionne la convention. Mais selon Mediapart, les Amis de Sarkozy sont les seuls à en avoir jamais profité. D'autre part, poursuit le site, les clauses de cette convention prévoyaient que la capacité d'accueil se limite à 475 personnes. Or, les "Amis" sont venus à 2.000. Enfin, toujours selon la même conventions, toute activité commerciale était interdite sur les lieux. Mais des tee-shirts et des objets dérivés estampillés "Sarkozy" ont bien été vendus.

"On ne doit pas nous utiliser à des fins politiques". Tout cela sous les yeux des employés municipaux... réquisitionnés par la mairie pour aider aux préparatifs. "Ils ont participé au montage des tentes et à la mise en place électrique de la manifestation, à la demande de la mairie", explique le site, citant un employé communal. "Ils n’ont pas eu le choix. [...] Cela pose problème, à gauche comme à droite, on ne doit pas utiliser un personnel municipal à des fins politiques", déplore cet employé.

Le maire, lui, a nié toute réquisition des employés. Problème, en voulant le défendre, Brice Hortefeux, membre des "amis", semble avoir confirmé l'information : "ces employés étaient seul habilité à le faire, en application des règles de sécurité régissant ces équipements", aurait-il écrit à Mediapart.