Après Martin Hirsch, Fadela Amara. L’ancienne présidente de Ni putes ni soumises, débauchée par Nicolas Sarkozy après sa victoire en 2007, rentre au bercail. Celle qui fut 23 ans militante au Parti socialiste a annoncé mardi sur liberation.fr qu’elle voterait pour François Hollande dimanche au premier tour de l’élection présidentielle. Elle imite en cela l’ancien président d’Emmaüs, autre figure de l’ouverture ralliée au candidat PS.
"Je vais voter pour François Hollande", déclare sans ambages l’ex-secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville de François Fillon. Fadela Amara ne tarit d’ailleurs pas déloges sur le candidat PS, qui "a beaucoup d'humour" et qui est "un humaniste", ce qui la "touche profondément". "Dans ses meetings ou réunions, dans sa manière de toucher les gens, on retrouve quelque chose qui est de l'ordre d'une humanité portée, affichée et assumée", estime-t-elle.
Une liste de plus en plus fournie
Puis, poursuivant se dithyrambe : "compte tenu de la crise et des difficultés que nous traversons, on a besoin justement à la tête de notre pays d'un homme capable de cette humanité, non seulement de l'incarner mais aussi de la transmettre et de transmettre cette dynamique au service de notre pays", a-t-elle conclu.
La première réaction a été signée Christine Boutin sur Twitter, et elle a été pour le moins lapidaire. "Fadela, tu me fais honte", écrit l’ex-ministre du Logement.
Fadela, tu me fais honte.— Christine Boutin (@christineboutin) Avril 17, 2012Fadela Amara s’ajoute là à la liste, de plus en plus fournie, des ralliés au candidat socialiste. Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire du gouvernement Fillon, en fait donc partie, comme Corinne Lepage, ancienne ministre d'Alain Juppé en 1995, et l'ancien ministre de Dominique de Villepin, Azouz Begag.