Jean Ferrat, un artiste engagé

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Aurélie Frex et Fabienne Cosnay , modifié à
VIDEOS - Jean Ferrat, mort samedi, avait souvent connu la censure à cause de son engagement.

Jean Ferrat était un artiste engagé, dont le père, juif originaire de Russie, avait été déporté alors qu’il avait seulement 11 ans. Sauvé grâce à des militants communistes, il n’avait jamais oublié cette époque.

Jugées trop politiques, ses chansons avaient souvent été interdites dans les années 1960 et 1970. C’est le cas de Nuit et brouillard, en 1963, qui avait été "déconseillée" par le directeur de l’ORTF.

Ecoutez cette chanson, qui rend hommage aux juifs déportés :

En 1965, il écrit Potemkine, à la gloire des marins du célèbre cuirassé de la mer Noire. Elle est interdite lors d’une émission en direct, et l’ORTF lui demande de "chanter autre chose".

Réécoutez cette chanson :

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Compagnon de route du PCF sans jamais en avoir été membre, il avait pris ses distances avec le parti. Avec Camarade, il avait dénoncé l’invasion russe de Prague en 1968.

Regardez-le interpréter Camarade :

En 1980, il va encore plus loin avec Le Bilan. Ce titre dénonce les méthodes communistes.

Regardez-le interpréter Le Bilan :

Un engagement politique dont il avait largement parlé lors d’une interview accordée à Bernard Pivot en 1985.

Revivez ce moment, pendant lequel il a déclaré que "la politique, c'est la vie" :

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Jean Ferrat avait également passé sa vie à critiquer le système commercial de la musique, et la chance qui n’est pas donnée aux artistes créatifs.

En 2010, il avait soutenu la liste du Front de gauche, animé notamment par le Parti communiste français, aux élections régionales.

Jean Ferrat sera inhumé mardi dans son village d'Antraigues-sur-Volane, dans l'Ardèche.

- Quel souvenir gardez-vous de Jean Ferrat ?