Municipales : soirée triomphale pour la droite

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CINQ CHOSES A RETENIR - Le second tour des municipales a donné son verdict : la gauche prend une claque, l'UMP sourit et le FN bat son record.

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La majorité a pris un sacré revers du droit dimanche soir, à l'issue du second tour des municipales. Au niveau national, la gauche, toutes tendances confondues, réunit 40,57% des suffrages, contre 45,91% pour la droite modérée et 6,62% pour l'extrême droite… qui a tout de même conquis entre 13 et 14 villes. On vous résume les cinq enseignements du scrutin.

LA "VAGUE BLEUE" A BIEN EU LIEU

L'UMP a bien eu sa "vague bleue". 10 villes de plus de 100.000 habitants "passeraient de gauche à droite", selon Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Idem pour "40 communes de 30.000 à 100.000 habitants" et 105 de "9.000 à 30.000 habitants", a-t-il précisé. Parmi les plus belles prises du premier parti d'opposition : Quimper, où le très proche de François Hollande Bernard Poingant, vainqueur des trois dernières municipales, a été battu par l'UMP Ludovic Jolivet (56,65% contre 43,35%). Angers, Saint-Etienne, ou encore Reims basculent elles aussi à droite. Autre coup dur pour la gauche : la bascule de Toulouse. La droite a reconquis Ville rose, qu'elle avait perdue de peu en 2008.

"Le premier parti de France, c'est l'UMP", s'est du coup félicité Jean-François Copé, président de l'UMP, dimanche au soir du second tour des élections municipales.

LE FN SORT SON MEILLEUR CRU

"Il faut désormais compter avec une troisième grande force politique dans notre pays", trompetait Marine le Pen dimanche soir, à l'issue du second tour des municipales. Le Front national a tout simplement surclassé ses objectifs du scrutin. Au moins onze mairies de plus de 9.000 habitants vont voir siéger un maire frontiste. Un score qui explose le record du parti de 1995, qui était de quatre villes. Le FN peut aussi se targuer d'avoir un peu plus de 1.400 conseillers municipaux élus, contre 1.250 en 1995.

ET LE PS PREND SA PIRE CLAQUE

La gauche a perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants, un chiffre historique. Le précédent record datait de 1983, avec le palmarès de 97 villes perdues. Et le PS est la principale victime de cette raclée. La quasi-totalité des grandes villes prises par l'UMP étaient auparavant entre les mains d'un socialiste. Le PS a aussi vu tomber d'autres villes comme Pau, au profit de François Bayrou, ou encore Grenoble, remportée par l'écologiste Eric Piolle ainsi que Montpellier, conquise par le dissident Philippe Saurel. "Ce soir est un jour de tristesse pour tous les socialistes", a ainsi lancé François Rebsamen, maire socialiste pourtant réélu à Dijon. Selon les informations d'Europe1, la claque était tellement violente pour Jean-Marc Ayrault qu'il était même tout prêt d'annoncer en direct sa démission.

LES RARES SATISFACTIONS DU PS

Outre Paris, le Parti socialiste pourra se consoler avec quelques belles victoires. Ainsi, Avignona pris le contre-pied des résultats nationaux en basculant à gauche. Le Parti socialiste peut aussi se targuer de conserver quelques bastions. C'est le cas notamment de Strasbourg, où Roland Ries conserve la mairie. C'est aussi le cas de Lille, où Martine Aubry est élue pour un troisième mandat consécutif. C'est enfin le cas de Boulogne-sur-Mer, où le ministre des transports Frédéric Cuvillier a sans surprise été réélu.

UNE ABSTENTION RECORD

L'abstention a atteint dimanche un niveau jamais atteint pour un second tour des municipales sous la Ve République, avec un taux de participation de 63,7%, correspondant donc à une abstention de 36,3%. Au premier tour, dimanche dernier, le record avait aussi été battu avec un taux d’abstention de 38,72 %.

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