"Quelle pub pour Marianne !"

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Europe1.fr (avec AFP et Nicolas Chauvin) , modifié à
Le dernier numéro du magazine fait bondir la classe politique. Une aubaine pour Marianne ?

Marianne crée la polémique depuis quelques jours. Le magazine a mis en couverture de son dernier numéro un article sur Nicolas Sarkozy. Avec comme titre : "Nationalité, immigration, délinquance. Le voyou de la République".

Un choix éditorial assumé par Jean-François Kahn, auteur de l’article et co-fondateur du magazine, qui a réagi sur Europe 1 aux différentes attaques de la classe politique. Pour lui, toute cette polémique reste surtout "une bonne pub" pour le magazine. "Faire une 'une' politique au mois d'août, il faut vraiment avoir des convictions. Je peux vous dire que ça ne se vend pas. Et grâce à ces attaques, on ne peut plus trouver le journal, il est épuisé !".

"Des excuses publiques"

De nombreuses personnalités de l’UMP se sont insurgées face à cet article, Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, s’est opposé à ce titre. "Quand on prétend défendre les valeurs républicaines, on prend soin de ne pas abîmer la fonction présidentielle", a-t-il expliqué mercredi sur Europe 1. Eric Ciotti, secrétaire national de l'UMP chargé de la sécurité, a pour sa part affirmé dans Le Figaro que "Marianne avait gravi un échelon de plus dans l'outrance, tout cela à des fins commerciales".

Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille, est allée encore plus loin sur RTL, en demandant au magazine "des excuses publiques". "C'est antirépublicain et on ne peut pas véhiculer des valeurs antirépublicaines en utilisant le nom de Marianne. Les journalistes de Marianne sont en train de salir un des symboles de la République".

De son côté, Jean-Marie Bockel, leader de la Gauche moderne, s’est dit "choqué" par cette "une". "Qualifier de cette manière le président est indigne. Plus qu'un comportement de voyou c'est un discours de haine, qui ne grandit pas le média qui l'utilise".

"Une part de responsabilité"

Des personnalités de l’opposition ont également réagi. En prenant soin de ne pas attaquer directement Marianne. Dans France Soir, Claude Bartolone, député PS, a estimé que le président garde "une grande part de responsabilité" dans "cette dérive verbale".