"Pas facile d'organiser un débat"

© EUROPE 1
  • Copié
Aurélie Frex , modifié à
Pour Arlette Chabot, "la classe politique française n'a pas d'appétit pour le débat".

Jeudi soir, Arlette Chabot présente A vous de juger, spéciale retraites. Le Premier ministre François Fillon, la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes Ségolène Royal, et les syndicalistes François Chérèque et Bernard Thibaut seront sur le plateau. De son côté, Eric Woerth interviendra en duplex de l’Assemblée nationale. Malgré tous ces invités, pas de débat. "Le problème, c’est que pour faire un débat, il faut des débatteurs (…) En France, la classe politique n’a pas beaucoup d’appétit pour le débat", a commenté Arlette Chabot, invitée du Grand Direct des médias sur Europe 1.

Ecoutez-la sur Europe 1 :

"Quand un homme politique accepte de débattre, la personne qu'il souhaite avoir en face n’est pas forcément disponible", a-t-elle expliqué. "Récemment, Ségolène Royal a débattu avec Daniel Cohn Bendit, et Martine Aubry avec Jean-François Copé, qui aime débattre", a-t-elle ajouté. "De temps en temps il y a des possibilités de débat, et des personnalités qu’il faut interroger seules, ça permet d’aller plus en profondeur", a-t-elle concédé.

Selon l’ancienne patronne de l’information de France Télévisions, le fait qu’il n y ait pas de débat sur les retraites est aussi lié au sujet. "On peut s’interroger sur l’organisation d’un débat sur les retraites, c’est un sujet complexe, il y a un souci pour les Français à comprendre les termes de la réforme(…) En préparant l’émission, on s’est rendu compte que les Français se posent beaucoup de questions". Rappelons que le débat que devait organiser TF1 sur les retraites, mardi soir, a été annulé, car Bernard Thibaut avait refusé de s’opposer à Eric Woerth à la télévision.

"Je n’ai pas d’amertume"

Evincée de son poste de son poste de directrice de l’information par Rémy Pflimlin, nouveau patron du groupe, Arlette Chabot dit ne pas avoir "d’amertume", ni de "nostalgie". "Je pense à mon avenir", a-t-elle lancé, sans préciser le fond de sa pensée. Concernant la version récemment donnée par Christophe Hondelatte, qui affirmait qu’elle avait pu perdre son poste parce que le divorce de Nicolas Sarkozy avec Cécilia avait été traité au 20 heures de France 2, elle a indiqué ne pas être au courant. "Non, franchement, je ne savais pas. Je ne sais pas si c’est la bonne version. Je n’ai pas eu d’explication".