Valls, président d’un soir

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Hélène Favier , modifié à
Dans l’émission Bonsoir Monsieur le président, Manuel Valls joue jeudi les présidents-pour-de-faux.

Quand il évoque Nicolas Sarkozy, il parle de "son prédécesseur". Jeudi soir, le socialiste Manuel Valls n’est plus député de l’Essonne et candidat aux primaires du PS mais président de la République. Devenu chef de l'Etat, il reçoit deux journalistes dans les ors de la République. Un décor.

Cette mise en scène est, en effet, signée par la chaîne Jimmy qui diffuse, jeudi soir, en deuxième partie de soirée, l’émission d’anticipation (ou plutôt de fiction ?) Bonsoir Monsieur le président.

Valls occupe le terrain

Le principe en est simple : chaque mois, les journalistes Bruce Toussaint et Caroline Roux reçoivent un président fictif – Manuel Valls cette semaine, Hervé Morin dans un mois – pour décortiquer son programme.

Dans l’émission de jeudi, Manuel Valls égraine ainsi les différentes mesures qu’il s’apprête à prendre, faisant fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG, légalisant le mariage homosexuel, modifiant la législation sur l’euthanasie et nommant un ministre de l’Economie commun avec l’Allemagne.

Une succession de présidents fictifs

Dans ce décorum, Manuel Valls est seul, sans opposant politique et se prête au jeu. Bref, l’image est assez flatteuse pour un candidat qui souhaite occuper le terrain médiatique à un an des élections.

Il y a donc fort à parier que le député de l’Essonne ne sera pas le seul à vouloir participer à Bonsoir Monsieur le président. Seul hic : l’émission respecte la règle du temps de parole du CSA et fait alterner candidats de gauche et candidats de droite... Tous les prétendants aux primaires du PS n’auront donc pas forcément l’opportunité de se glisser dans les habits du président.