Aides publiques à la presse : qui gagne le plus ?

"Le Monde" et "Le Figaro" sont les deux titres qui perçoivent le plus d'aides de l'Etat.
"Le Monde" et "Le Figaro" sont les deux titres qui perçoivent le plus d'aides de l'Etat. © MAXPPP
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Louis Hausalter , modifié à
INFOGRAPHIE - Le gouvernement a publié jeudi les montants attribués aux 200 journaux les plus aidés.

Fortement décriées ces derniers temps, et notamment par la Cour des comptes en septembre, les aides publiques à la presse ont au moins le mérite d'être désormais transparentes. Conformément à un décret d'avril 2012, le gouvernement doit désormais publier le montant de ces aides. Jeudi, le ministère de la Culture a mis en ligne un bilan récapitulant les sommes attribuées aux 200 titres de presse les plus aidés en 2012.

Le Monde et Le Figaro en tête. Résultat, Le Monde et Le Figaro ont été les titres les plus aidés par l'Etat en 2012, avec environ 18 millions d'euros pour chaque quotidien. Loin derrière, on trouve Ouest-France, premier quotidien régional du pays, avec 11 millions d'euros. Suivent La Croix, Télérama et Libération, avec une dizaine de millions chacun.

L'Humanité : l'Etat paie 53 centimes par exemplaire. Pour chaque titre, le gouvernement a également publié le montant des aides rapporté au nombre d'exemplaires diffusés, afin de "mettre en lien les volumes d'aides en euros avec le nombre de tirages de chaque titre", explique le ministère de la Culture. Ainsi, le journal le plus aidé par l'Etat en proportion de sa diffusion est l'hebdomadaire Le Nouvel Economiste, qui perçoit 81 centimes d'euro par exemplaire diffusé, pour un prix de vente de 2 euros. Onzième journal le plus aidé par l'Etat, le quotidien L'Humanité est, lui, subventionné à auteur de 53 centimes par numéro, soit plus du tiers de son prix de vente (1,40 euro).

Plusieurs types d'aides. Ces aides à la presse comprennent des "aides directes", c'est-à-dire les montants versés de gré à gré aux journaux, mais aussi des "aides postales", qui sont des tarifs réduits accordés à la presse pour l'expédition des exemplaires, et des "aides aux tiers", par exemple celles qui bénéficient aux vendeurs de journaux.