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SAISON 2012 - 2013, modifié à

Le ministre du redressement productif fait feu sur l'Union européenne. C'est le lancement de la campagne des élections européennes pour les socialistes.

Arnaud Montebourg fait encore des siennes, hier il a tout simplement expliqué que « José Manuel Barroso est le carburant du FN » Le président de la commission européenne dans le viseur du ministre… Quelle mouche a encore piqué le ministre du redressement productif ? 

Il fait de la politique… Et cette fois ci il ne joue pas un morceau de sa composition mais une partition collective. Le flingueur Montebourg, s’inscrit dans un combat idéologique, celui que souhaite mener le Ps aux européennes. Dans le viseur des socialistes deux cibles désormais clairement identifiées : Angela Merkel et José Manuel Barroso. La chancelière

et le président de la commission sont les noms et les visages des politiques de rigueurs budgétaires que les socialistes souhaitent combattre l’an prochain. Il faut relire le texte de la convention Europe du Ps qui va servir de trame à la campagne pour se rendre compte que cette fois ci Montebourg n’est pas égaré dans un combat solitaire : « La commission Barroso à la remorque des événements qui fait passer les marchés avant les peuples... » Tout y est... La crispation française contre le patron de la commission, qui a jugé « réactionnaire » la position sur l’exception culturelle, a sans doute encouragée Arnaud Montebourg à lâcher ses coups. 

 

Oui, mais il est ministre… Il n’est pas premier secrétaire.

C’est le problème. C’est Monsieur 17 % aux primaires qui reprend la parole pour  réclamer une réorientation de l’Europe avant le conseil européen de jeudi. Et c’est la ou cela devient difficile à suivre. Que le PS parte en campagne c’est une chose, c’est son rôle mais comment ne pas s’y perdre quand au quotidien le gouvernement auquel Arnaud Montebourg appartient n’a pas d’autre choix que de s’incliner devant les règles d’un jeu à 27. Pierre Moscovici doit mettre les formes pour négocier avec la commission et Arnaud Montebourg étrille son président. Le premier est un ministre socialiste le second un socialiste ministre.

Rappelons quand même que les européennes, c’est dans un an…

Le PS est persuadé qu’il faut lancer la campagne sans attendre. Cibler les droites européennes pour remobiliser la gauche en France, avant  les municipales… ou encore taper sur les instances  européennes pour mieux exonérer le PS de ses responsabilités. 

« C’est pas nous c’est lui », « vous cherchez des responsables  regardez du côté de l’Europe », c’est une vieille habitude… mais considérer que José Manuel Barroso est le carburant du FN… La ficelle est un peu grosse… Quand  droite et gauche assistent impuissantes à la lente montée du front depuis 30 ans.