WikiLeaks : quand Sarkozy coursait un lapin

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F.C avec agences , modifié à
La scène, qui s'est déroulée en 2006 au ministère de l'Intérieur, est relatée mercredi par The Guardian.

Jusqu’où ira WikiLeaks dans ces révélations sur le président français ? Alors que des précédents télégrammes s’intéressaient aux relations diplomatiques entretenues par Nicolas Sarkozy avec ses homologues étrangers, c’est cette fois-ci deux épisodes privés qui sont publiés mercredi par The Guardian.

Le premier prête à sourire quand on imagine la scène, en septembre 2006, place Beauvau. Alors ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy conclut la visite de l'ambassadeur américain Craig Stapleton en invitant son fils Louis, alors âgé de 9 ans, à les rejoindre dans son bureau. "Sarkozy était manifestement content et fier d'être accompagné de son jeune fils, et semblait ravi de pouvoir lui présenter l'ambassadeur des Etats-Unis", rapporte la note.

Une scène cocasse

La suite est très drôle, raconte The Guardian. Le fils du président entre dans la pièce, un petit chien à ses pieds et un gros lapin dans les bras. "Pour serrer la main de l'ambassadeur, Louis a posé à terre le lapin, coursé par le chien. "Ce qui conduisit au spectacle mémorable de Sarkozy courant, penché, pour attraper le chien, lequel courait après le lapin, pendant que Louis riait aux éclats dans le bureau", raconte la note diplomatique.

Cécilia, son équilibre

The Guardian revient aussi sur un épisode douloureux du chef de l’Etat, celui de son divorce avec Cécilia Attias. Selon les diplomates américains, le président serait devenu "irritable" et imprévisible à cette période. "Cette récente séparation soulève des questions sur sa capacité à garder son équilibre et sa concentration", écrit l'ambassade américaine à Paris dans un télégramme rédigé en octobre 2007. "Sarkozy a lui-même parlé de sa dépendance à l'égard de Cécilia "ma source de force et mon talon d'Achille", précisent les diplomates américains.

Carla, une faute pour son image

Sa relation avec Carla Bruni-Tedeschi est également passée au crible. En mai 2008, une note de l'ambassadeur américain à Paris destinée au président Bush avant une visite en France, juge sévèrement sa façon d'"exiber dans les médias" sa relation avec "l'ancien supermodèle" parlant d'"une énorme faute pour la gestion de son image".

Toujours selon cette note, les diplomates relèvent que "les médias, qu'il a voulu utiliser pour donner l'image d'un réformateur hyperactif et réaliste voulant résoudre les problèmes des Français ordinaires, ont pris leur revanche en le décrivant comme vulgaire, en quête de célébrité et concentré uniquement sur lui-même et sa place sous les feux de la rampe". L’intéressé appréciera.