Un "lancer de chats" crée la polémique

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avec AFP , modifié à
La performance à l'hôtel de ville d'Anvers, réalisée par le plasticien Jan Fabre, fait scandale.

Le plasticien flamand, Jan Fabre, adepte de la provocation, est au cœur d'une polémique à la suite d'une performance montrant un "lancer de chats" dans l'Hôtel de ville d'Anvers, qui lui a valu d'être physiquement agressé. C'est la vidéo d'une performance de l'artiste, dans laquelle on voit plusieurs personnes en train de lancer des chats en l'air, dont certains retombent lourdement sur les marches de l'Hôtel de ville, qui a suscité la polémique, rapportent vendredi des médias belges.

Jan Fabre s'est excusé publiquement. "Je regrette vivement que ces chats soient mal retombés. Je veux m'excuser auprès des amis des chats. Ce n'était pas mon intention de blesser ou faire mal aux chats. Les chats vont bien", a-t-il dit à la télévision publique néerlandophone VRT. Mais il a aussi minimisé l'incident. "J'ai l'impression qu'on a voulu faire du sensationnalisme et que c'est exagéré", a-t-il dit dans une interview diffusée par la RTBF, l'équivalent francophone de la VRT.

L'affaire prend un tournant politique

La municipalité d'Anvers avait autorisé le tournage dans l'Hôtel de ville d'un film français consacré à la carrière de Jan Fabre, sans savoir que le lancer de chats serait au programme, explique la RTBF sur son site internet. Elle rapporte que l'échevin (adjoint au maire) chargé du bien-être animal, Luc Bungeneers, a déposé plainte, de même que l'association de défense des animaux Gaïa.

L'affaire a pris un tour politique inattendu : c'est en effet la municipalité socialiste sortante qui a autorisé le tournage, et l'élu qui a porté plainte est membre du parti nationaliste flamand N-VA, vainqueur des élections communales d'octobre.

Jan Fabre a été agressé physiquement à la suite de la diffusion de cette vidéo, et est sous protection policière. "J'ai dû courir pour sauver ma vie", a-t-il témoigné, disant dormir "depuis trois, quatre jours à des adresses différentes".