Tripoli : les rebelles sur la place Verte

Les rebelles libyens ont atteint la place Verte du centre de Tripoli où ils ont agité des drapeaux de l'opposition en signe de victoire, selon des images diffusées par la télévision britannique Sky tôt lundi.
Les rebelles libyens ont atteint la place Verte du centre de Tripoli où ils ont agité des drapeaux de l'opposition en signe de victoire, selon des images diffusées par la télévision britannique Sky tôt lundi. © MAXPPP
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avec Julien Pearce, Arthur Helmbacher et agences , modifié à
Revivez minute par minute les événements de la nuit de dimanche à lundi.

Au terme d'une journée intense, les rebelles sont parvenus à entrer dans Tripoli, sans rencontrer beaucoup de résistance en début de soirée. Vers 23 heures, ils n'étaient plus qu'à huit kilomètres du centre-ville de la capitale libyenne, clef de voûte du régime de Mouammar Kadhafi. Le guide a effectué deux interventions radiophoniques en moins de 24 heures où il a répété qu'il ne se rendrait pas et qu'il sortirait victorieux de la bataille.

LUNDI

2h31 : Des pro-Kadhafi résistent toujours. Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du Conseil national de transition (CNT), a appelé les combattants rebelles à s'abstenir de toute vengeance à Tripoli et a mis en garde contre des "poches" de résistance pro-Kadhafi dans la capitale. "Aujourd'hui que nous célébrons la victoire, j'en appelle à votre conscience et à votre responsabilité: ne vous vengez pas, ne pillez pas, ne vous en prenez pas aux étrangers et respectez les prisonniers", a déclaré Mahmoud Jibril, dans une allocution officielle.

  Les rebelles libyens ont atteint la place Verte du centre de Tripoli où ils ont agité des drapeaux de l'opposition en signe de victoire, selon des images diffusées par la télévision britannique Sky News tôt lundi. Des clameurs de joie ont retenti sur cette place du centre de la capitale qui était jusque là réservée aux rassemblements des partisans du colonel Mouammar Kadhafi.

a porte-parole du procureur de la Cour pénale internationale a eu confirmation de l'arrestation du fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam.

00h48 : Tripoli sous contrôle des rebelles ? Les rebelles disent contrôler tout Tripoli, à l'exception du complexe de Bab-al-Aziziah où se trouve la résidence de Kadhafi.

00h40 : Internet rétabli.  La connexion internet était à nouveau disponible pour le public à Tripoli, pour la première fois depuis le début de l'insurrection en Libye, mi-février, ont indiqué des habitants de la capitale dans la nuit de dimanche à lundi.

00h35 : Le régime de Mouammar Kadhafi est en train de "s'effondrer". Le régime de Mouammar Kadhafi est en train de "s'effondrer", a affirmé le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans la nuit de dimanche à lundi, en se disant prêt à travailler avec la rébellion libyenne pour rebâtir le pays sur la base d'une reconciliation nationale.

. Le fils aîné du dirigeant libyen s'est rendu aux forces rebelles, a déclaré dimanche Adel Dabbechi, coordinateur du Conseil national de transition (CNT), organe politique des insurgés. Il a également confirmé la capture de Saïf al Islam, le plus jeune fils du colonel libyen, qui avait été annoncée un peu plus tôt par le chef de file du CNT.

DIMANCHE

23h50 : Kadhafi invite à nouveau les Libyens à "sauver Tripoli".  Kadhafi appelle les Tripolitains à "nettoyer" la capitale des rebelles et à "sauver Tripoli".

23h48 : Le CNT prêt à cesser le combat si Kadhafi s'en va. Les rebelles libyens sont prêts à cesser le combat si Mouammar Kadhafi accepte de quitter le pouvoir, a déclaré Moustafa Abdeldjeïl, chef de file du Conseil national de transition (CNT). Kadhafi et ses fils seront dans ce cas autorisés à quitter le pays, a-t-il ajouté.

23h37 : La fin du colonel Kadhafi est "proche". "Il est clair d'après les scènes auxquelles nous assistons à Tripoli que la fin est proche pour Kadhafi", a déclaré dans un communiqué le bureau du Premier ministre David Cameron.

23h32 : Le régime de Kadhafi "s'effrite". "La situation est très fluide. On peut voir le régime s'effriter et, plus tôt Kadhafi réalisera qu'il ne peut pas gagner cette guerre contre son propre peuple, mieux ce sera", a déclaré une porte-parole de l'Otan. La fin de Mouammar Kadhafi est "proche", a estimé dans le même temps le gouvernement britannique, après l'entrée des rebelles dans Tripoli.

23h31 : 1.300 morts en 24 heures. Le porte-parole du régime libyen a affirmé dimanche dans la nuit que 1.300 personnes étaient mortes dans les dernières 24 heures à Tripoli, qualifiant les combats de "véritable tragédie".

D'après un porte-parole du gouvernement libyen, l'administration de Kadhafi est prête à négocier et exhorte les rebelles à mettre fin à leur offensive.

Le Conseil national de transition a annoncé la capture de Saï al-Islam, l'un des fils de Mouammar Kadhafi.

22h47. La brigade chargée de la sécurité du guide s'est rendue. Selon Al Jazeera, Mouammar Kadhafi aurait perdu sa garde personnelle, qui a préféré se rendre.

22h22. La foule salue les rebelles. Pendant que les rebelles poursuivent leur percée dans Tripoli, la foule envahit les rues pour les saluer, a précisé un témoin, ajoutant qu'ils ne semblaient rencontrer aucune résistance de la part des forces fidèles à Mouammar Kadhafi.

Point symbolique et stratégique, le centre-ville de Tripoli n'est plus qu'à 8 km pour les rebelles.

22h03. "91.1 FM Radio Tripoli débutera ses émissions ce soir". Les rebelles libyens ont annoncé la mise en service dimanche soir d'une radio rebelle à Tripoli, sur laquelle ils vont diffuser des enregistrements de conversations radio entre soldats pro-Kadhafi faisant état d'exécutions sommaires de manifestants anti-régime. "91.1 FM Radio Tripoli débutera ses émissions ce soir" sur la bande FM dans la capitale, a indiqué dans un communiqué le Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous diffuserons une bulletin d'informations toutes les 15 minutes", a-t-il expliqué.

21h50. La résistance faiblit. Un convoi de rebelles libyens a pénétré dans un quartier de l'Ouest de Tripoli sans rencontrer beaucoup de résistance, d'après un témoin.

20h16. Le régime de Kadhafi est en train de "s'effondrer". L'Otan a affirmé que le régime libyen de Mouammar Kadhafi était en train de s'effondrer. "Ce à quoi nous sommes en train d'assister ce soir est l'effondrement du régime", a déclaré le porte-parole de l'Alliance atlantique, Oana Lungescu. "Plus tôt Kadhafi réalisera qu'il n'a aucune possibilité de gagner, le mieux ce sera pour tout le monde", a-t-elle ajouté.

19h53. Un navire vogue vers Tripoli. Un navire affrété par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) va quitter dimanche soir Benghazi, dans l'est de la Libye, pour Tripoli d'où il va tenter d'évacuer près de 300 ressortissants étrangers, a-t-on appris auprès de l'agence onusienne.

19h41. Déjà près de 400 morts dans les combats. Les combats qui ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Tripoli ont fait 376 morts et un millier de blessés selon un membre de l'administration de Kadhafi qui a demandé l'anonymat.

D'autres insurgés continuent d'avancer à l'est comme à l'ouest. Plusieurs milliers d'entre eux, dans leur progression, se sont emparés d'une caserne de la brigade Khamis - du nom d'un des fils Kadhafi -, une unité d'élite très réputé.

19h20. Martine Aubry voit "avec plaisir les rebelles entrer dans Tripoli". "C'est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer dans Tripoli, la capitale où ils auraient pu entrer plus tôt, si la communauté internnationale s'était mobilisée plus tôt comme je l'avais demandé", a déclaré Martine Aubry lors de l'émission BFMTV-2012-Le Point-RMC sur BFMTV. "Nous avons soutenu l'intervention de la France derrière l'ONU, bien évidemment. Il fallait le faire. J'attends là comme tous --et je pense que ce sera rapide--, la chute de Kadhafi", a-t-elle souligné.

 

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a affirmé dimanche qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli dans un nouveau message sonore diffusé par la télévision, alors que les rebelles ont lancé leur assaut contre la capitale libyenne. Il s'agit du second message en moins de 24 heures de Mouammar Kadhafi. Le guide libyen a ajouté qu'il se battrait "jusqu'à la fin" et a invité tous ses partisans à venir des provinces pour aider à "libérer" la capitale libyenne de l'offensive en cours des insurgés. Il dit "craindre que Tripoli ne brûle" et a promis de donner des armes à ses partisans pour repousser les rebelles.

18h47. Kadhafi est-il encore à Tripoli ? Interrogé par Al-Jazeera, un ancien proche de Mouammar Kadhafi pense qu'il ne se trouve probablement plus dans la capitale. 

18h33. Sarkozy en appelle à Kadhafi. Nicolas Sarkozy "exhorte" Kadhafi "à renoncer sans délai à ce qu'il lui reste de pouvoir", explique l'Elysée dimanche.

18h27. Tirs à l'hôtel de Tripoli. Des tirs ont éclaté dimanche à proximité de l'hôtel de Tripoli où sont descendus les représentants des grands médias internationaux, rapporte un envoyé spécial de Reuters présent dans cet établissement. Selon ce journaliste, les tirs ressemblent à des détonations d'armes automatiques.   

18h25. 200 combattants arrivent de Misrata. Quelque 200 combattants rebelles sont arrivés à bord d'embarcations à Tripoli en provenance de Misrata pour renforcer les insurgés qui se battent actuellement dans la capitale libyenne, rapporte dimanche un activiste proche de la rébellion. Selon cette source, de durs combats opposent les insurgés aux forces loyales envers Mouammar Kadhafi dans l'enceinte de la base aérienne de Mitiga, dans le quartier de Tadjoura, à Tripoli.

18h18. La Pologne en appelle aux rebelles contre la vengeance.  La Pologne, qui assure la présidence de l'Union européenne, a appelé dimanche les rebelles libyens à ne pas recourir "à la vengeance et à la violence inutile".

17h52. Les jours de Kadhafi sont "comptés". La Maison Blanche a estimé dimanche que les jours de Mouammar Kadhafi en tant que dirigeant de la Libye étaient "comptés", au moment où les rebelles mènent une opération dans la capitale libyenne pour l'isoler. "Nous pensons que le peuple libyen mérite un avenir juste, démocratique et pacifique", a-t-il ajouté, répétant des propos fréquemment employés à propos de la crise libyenne par l'administration américaine.

Le quartier de Tajoura, dans la banlieue de Tripoli, est sous le contrôle des rebelles, selon un témoin. Ce dernier explique que les pro-Kadhafi pilonnent régulièrement le quartier, mais la situation reste toujours aux mains des insurgés.

 

a déclaré le chef rebelle Abdelhakim Belhaj. Il a affirmé dimanche que la capitale libyenne, "tombera d'ici demain".

16h56. Les rebelles prennent une caserne. Les rebelles ont pris le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli, selon des journalistes présents sur place.

16h44. Les rebelles libèrent des détenus anti-Kadhafi. Les rebelles libyens ont libéré dimanche après-midi plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, lors de leur avancée vers la capitale. Les prisonniers, blafards et certains très amaigris, ont été emmenés dans des voitures au milieu des tirs, a raconté le correspondant de l'AFP, qui a vu que certains portaient des traces de coups ou de tortures. Selon le journaliste, de violents combats ont eu lieu autour de la prison de Maya, qui abritait des détenus anti-kadhafistes.

16h32. Le guide libyen remercie ses partisans. Si Tripoli n'est pas encore tombée, c'est grâce aux partisans et aux forces de sécurité de Mouammar Kadhafi qui n'ont pas fait défection comme les rebelles l'espéraient. Kadhafi les a remercié pour avoir repoussé les "rats", ces rebelles qui luttent depuis février pour le renverser avec le concours de l'aviation de l'Otan.

16h15. "Les insurgés se sont peut-être soulevés trop tôt à Tripoli". Oliver Miles, ancien ambassadeur britannique en Libye, est circonspect sur l'assaut mené par les insurgés dans la capitale libyenne. "Le résultat pourrait être de nombreux combats désordonnés", estime-t-il. "Le régime ne s'est peut-être pas effondré dans la ville autant qu'ils le pensaient".

Des avions de l'Otan ont bombardé dimanche la caserne de Bab al Aziziya, le complexe fortifié de Mouammar Kadhafi situé dans le centre de Tripoli, rapporte la chaîne de télévision qatarie Al Djezira.

15h43. Des rebelles de Misrata combattent à Tripoli. Des rebelles libyens, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ont infiltré la capitale et participent aux combats qui s'y déroulent actuellement, a affirmé un porte-parole local de la rébellion. "Des éléments avancés des rebelles de Misrata ont atteint Tripoli ce matin par la mer", a indiqué Abdoullah Melitan, du Centre des médias du conseil militaire de Misrata.

15h12. Une présentatrice de la télévision d'Etat arme à la main. Dans une vidéo postée sur Internet et relayée par la chaîne de télévision Al Djazira, on peut voir une présentatrice de la télévision d'Etat affirmer vouloir défendre arme au poing son média contre les rebelles.

"Avec cette arme, soit je tue, soit je meurs aujourd'hui", lance la jeune femme :

14h16. "Tripoli est toujours défendu", selon le régime. Le porte-parole du régime libyen a affirmé dimanche que des milliers de soldats professionnels et volontaires étaient prêts à défendre Tripoli, bastion du colonel Mouammar Kadhafi. "Tripoli est toujours défendu. Nous avons des milliers de soldats professionnels et des milliers de volontaires qui protègent la ville. Ces gens ne sont pas seulement patriotes mais ils ont des familles et des maisons qu'ils veulent protéger et ils comprennent bien que si les rebelles entrent, le sang sera partout", a indiqué ce porte-parole Moussa Ibrahim, lors d'une conférence de presse.

Le navire maltais qui devait évacuer dimanche des ressortissants de plusieurs nationalités de Tripoli vers Malte n'est pas entré dans le port à cause des tirs qu'il a essuyés, a déclaré une porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères. "Le bateau maltais MV Triva 1 qui devait évacuer les ressortissant étrangers de Libye n'a pas pu entrer dans le port de Tripoli dimanche matin. Il a essuyé des tirs et il est retourné en rade", a déclaré à Paulina Kapuscinska.

12h56. 31 tués côté kadhafiste à Tripoli. Les combats qui se déroulent depuis samedi soir dans Tripoli ont fait 31 morts parmi les soldats loyaux au colonel Mouammar Kadhafi, a rapporté dimanche la chaîne de télévision Al Djazira. La chaîne ajoute que 42 autres soldats ont été capturés par les rebelles libyens.

 L'opération lancée samedi soir pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi dans la capitale libyenne jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ a été baptisée "opération sirène", a révélé dimanche Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion. "L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril.

12h38. "Le signal du soulèvement a été donné", selon BHL. Un début de soulèvement à la fois spontané et encadré par les rebelles du CNT est en cours à Tripoli où des manifestants hostiles au régime sont descendus ce week-end dans les rues, a déclaré dimanche matin Bernard-Henri Lévy. "Le signal du soulèvement a été donné. Il y a un soulèvement à la fois spontané et encadré par les responsables du CNT. Le CNT a toujours été présent à Tripoli, de manière clandestine, mais ses délégués vont, maintenant, apparaître à la lumière", dit le philosophe.

11h00."Une accélération décisive" pour Antoine Sfeir. Le directeur des Cahiers de l'Orient, Antoine Sfeir, a estimé, dimanche sur Europe 1, que les affrontements à Tripoli constituaient "une accélération décisive puisque Tripoli est quand même le centre du pouvoir". "Depuis le début de la semaine, les insurgés ont avancé des deux côtés à l'est et à l'ouest. Le fait d'avoir contrôlé Zawiyah et d'autres villes a complètement encerclé la ville", a encore relevé Antoine Sfeir qui a jugé "si Tripoli tombe, ce sera la fin".

Nuit de samedi à dimanche. "La révolte en Libye va échouer", assure l'un des fils de Kadhafi. Alors que des explosions et des échanges de tirs ont retenti à Tripoli dans la nuit de samedi à dimanche, la télévision d'Etat a montré Saif al Islam, l'un des fils du dirigeant libyen, s'adressant à une assemblée de jeunes. "La révolte en Libye va échouer. Nous ne nous rendrons jamais ni ne brandirons le drapeau blanc, c'est impossible", a-t-il prévenu.

"C'est notre pays et nous ne le quitterons jamais", a déclaré Saif al Islam :

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