Syrie : le chef des rebelles reçu par Hollande

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et Isabelle Poiraudeau
Ahmed Jarba espère trouver un soutien tant logistique que politique à l’Elysée.

L’INFO. C'est un geste politique très fort. Le président Hollande reçoit mercredi après-midi, à l'Elysée, le nouveau chef de la coalition nationale syrienne. Ahmed Jarba essaie, tant bien que mal, de fédérer les différentes factions de la rébellion. Et il vient chercher à Paris un soutien logistique et politique.

"Aider par tous les moyens non létaux". Un diplomate français confiait mardi à Europe 1 qu'Ahmed Jarba vient chercher à Paris "toute la panoplie du soutien", y compris, bien sûr des armes. Jusqu'à présent la doctrine française reste la même : "aider la rébellion syrienne par tous les moyens non létaux". En clair, rien qui pourrait tuer. Mais la situation de terrain pourrait amener la France à réexaminer sa position.

Préparer l’après Bachar. Outre la guerre sur le terrain, c’est aussi l’aprèsBachar al-Assad, l’actuel président syrien, qui se joue pour la rébellion. Plus la crise dure, plus les djihadistes sont en position de force. Pour légitimer la coalition, il ne suffit donc pas d’être reçu à l’Elysée mais il faut aussi obtenir des garanties de soutien. Ahmed Jarba a déjà su convaincre les Saoudiens, dont il est très proche, de lui fournir des armes. Il lui faudra faire preuve de beaucoup de sens politique mercredi après-midi pour faire de même auprès des Français.

Un chef fragilisé. Elu de justesse, le nouveau chef de la coalition syrienne a désespérément besoin de succès de terrain face au régime de Bachar Al-Assad pour s'imposer. L’enjeu est donc de taille pour Ahmed Jarba. Or pour le moment ce ne sont pas ses troupes qui progressent, mais celles les djihadistes armés par le Qatar.