Syrie : la Ligue arabe hausse le ton

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avec agences , modifié à
Des chars pilonnent samedi un quartier de Homs, au lendemain d'une nouvelle journée sanglante.

Nouveau vendredi sanglant en Syrie, où la répression des manifestations a fait une quarantaine de victimes, selon les chiffres fournis samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les forces de sécurité syriennes ont abattu au moins 40 civils vendredi lorsqu'elles ont ouvert le feu sur une foule de manifestants qui demandaient une protection internationale contre la répression menée par le président Bachar al Assad.

Le "profond mécontentement" de la Ligue arabe

Face à cette nouvelle journée de violences, la Ligue arabe a adressé un "message urgent" au chef de l'Etat syrien et a exprimé "son profond mécontentement face à la poursuite des massacres de civils".

"Le comité ministériel arabe a exprimé son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et a exprimé l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger", indique le communiqué. Les ministres de la Ligue arabe doivent par ailleurs rencontrer des dirigeants syriens dimanche à Doha, capitale du Qatar.

Les combats ont continué en pleine nuit

Outre la répression des manifestants, des affrontements entre l'armée et des soldats déserteurs dans la nuit de vendredi à samedi ont fait au moins 17 morts dans les rangs de l'armée, toujours à Homs.

Les 17 soldats ont péri dans l'attaque de deux barrages militaires. Les défections et les affrontements entre soldats de l'armée régulière et déserteurs se sont multipliés ces dernières semaines.

L'armée continue ses opérations à Homs

La situation ne s’est pas apaisée samedi, puisque des tirs de chars ont visé un vieux quartier de Homs, dans le centre du pays, selon le témoignage d’habitants. D'après un premier bilan de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, les violences ont fait un mort et au moins cinq blessés.

Les autorités syriennes ont expulsé la plupart des journalistes indépendants depuis le début des troubles en mars, ce qui rend difficile de vérifier les événements sur le terrain.