Syrie : déjà 60.000 victimes du conflit

Le conflit en Syrie a fait plus de 60.000 morts depuis la mi-mars 2011.
Le conflit en Syrie a fait plus de 60.000 morts depuis la mi-mars 2011. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme demande que justice soit rendue.

>> L’info. Le bilan devrait encore s’alourdir. Plus de 60.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis la mi-mars 2011, date du début du conflit dans le pays, selon les dernières données rendues publiques mercredi par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme. Ces chiffres sont les tous derniers rendus publics par les Nations unies, qui n’avaient pas publié de statistiques depuis plusieurs mois.

alep, syrie

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Une liste précise. L’organisme dispose d’une liste de 59.648 personnes tuées dans le conflit jusqu’à fin novembre 2012. Dans le détail, le plus grand nombre de morts est signalé à Homs (12.560), dans la périphérie de Damas (10.862) et à Idlib (7.686). A Alep, 6.188 morts ont été recensés, soit un peu plus qu’à Deraa (6.034) et à Hama (5.080). 76% des cas documentés sont des hommes et 7,5% sont des femmes. Dans 16,4% des cas, le sexe de la victime n’a pas pu être clairement établi. L’analyse des données n’a pas non plus permis de distinguer clairement si les victimes étaient des combattants ou des civils.

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Un raid sur une station-essence. Le début de l’année a été sanglant en Syrie. Près de Damas, des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées mercredi dans un raid aérien sur une station-essence. Le même jour, au moins douze civils d’une même famille, en majorité des enfants, sont morts dans un raid aérien de l’armée syrienne sur Moadamiya al-Cham, dans la banlieue de la capitale.

"Honte à nous tous". Dans son communiqué, la Haut-Commissaire, Navi Pillay, est particulièrement sévère : "l’échec de la communauté internationale, et en particulier du Conseil de sécurité, à agir concrètement pour arrêter ce bain de sang fait honte à nous tous", tance-t-elle. "Le nombre de morts est bien plus élevé qu’attendu et est réellement choquant", note-t-elle encore, disant s’attendre à des milliers d’autres victimes si le conflit n’est pas résolu rapidement.

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Un plan de sortie de crise. Le médiateur de l’ONU, Lakhdar Brahimi, a évoqué un plan de sortie de crise, prévoyant un cessez-le-feu, la formation d’un gouvernement et des élections, sans toutefois fixer d’échéance. Quant au sort réservé au président Bachar al-Assad, il ne l’évoque pas. Le régime syrien a dit accueillir favorablement tout plan de règlement du conflit par le dialogue. Il assure toujours combattre des "groupes terroristes" à la solde de l’étranger et ne reconnaît pas le mouvement de contestation. L’opposition, de son côté, refuse de s’asseoir à la table des négociations tant que Bachar al-Assad n’aura pas quitté le pouvoir.