Syrie : "Rémi était tout sauf une tête brûlée"

© MAX PPP
  • Copié
avec Matthieu Charrier , modifié à
TEMOIGNAGE - Alfred de Montesquiou était en Syrie avec Rémi Ochlik peu avant sa mort.

Entrés ensemble en Syrie il y a une dizaine de jours, le journaliste de Paris Match Alfred de Montesquiou et le photojournaliste Rémi Ochlik, mort mercredi dans des bombardements à Homs, ont couvert ensemble la révolte du peuple syrien.

Le grand reporter raconte sur Europe 1 : "Il me houspillait pour aller en Syrie depuis des mois, ça l'obsédait. Je l'ai appelé il y a une semaine et demi, deux semaines en lui disant 'Est-ce que tu veux partir en Syrie, c'est pas sûr mais ça serait dans deux heures' et il a dit oui tout de suite."

Syrie : "c'est extraordinairement triste"par Europe1fr

Rémi Ochlik est mort lors de bombardements qui, selon Alfred de Montesquiou "auraient été spécifiquement ajustés sur la maison du chef des médias rebelles, qui apparemment est la maison où il dormait".

"Ce n'est pas entièrement clair", précise le journaliste pour qui la mort de Rémi Ochlik est "extraordinairement triste". "Rémi c'est tout sauf une tête brûlée. C'est quelqu'un d'extrêmement calme, presque froid d'ailleurs, très réfléchi", dit-il encore.

Le photojournaliste de 28 ans, primé à plusieurs reprises, avait envoyé la veille de sa mort un mail dans lequel il écrivait: "Je viens d'arriver à Homs, il fait nuit. La situation semble extrêmement tendue et désespérée. L'armée syrienne envoie des renforts en ce moment et la situation va empirer, à ce que nous disent les rebelles. Je vous tiens au courant."