Syrie : 3 blessés à l'ambassade de France

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avec agences et Didier François , modifié à
Des partisans d'Assad ont attaqué lundi l'ambassade de France à Damas, faisant 3 blessés.

Des partisans de Bachar al-Assad ont attaqué lundi l'ambassade de France à Damas. Bilan : trois blessés parmi les agents de l'ambassade. Les assaillants protestaient contre la solidarité des deux pays envers les manifestants réclamant la chute du régime du président syrien. Ils se sont également attaqués à l'ambassade des États-Unis, sans faire de blessés.

L'ambassade française continue à faire l'objet d'assauts ce lundi, indique le Quai d'Orsay qui fait état d'attaques "récurrentes" des partisans du président syrien. "Utilisation de béliers pour tenter d'enfoncer les portes", fenêtres brisées, jets de projectiles : Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a décrit cette attaque "de vandalisme" au micro d'Europe 1. Les assaillants ont réussi à s'introduire dans l'enceinte de l'ambassade. Mais ont été repoussés après que les gardes de l'ambassade ont effectué "trois tirs de sommation pour (les) faire reculer".

Véhicule détruit

"Le véhicule de notre ambassadeur est complètement détruit", indique-t-il, ajoutant que les forces de sécurité syriennes "n'ont pas montré un enthousiasme débordant pour faire cesser ces violences et pour intervenir". Un responsable de l'ambassade américaine a de son côté pointé la "lenteur" et "l'insuffisance" de la réaction des autorités syriennes.

Les ambassadeurs de France et des Etats-Unis se sont rendu jeudi et vendredi à Hama pour exprimer leur soutien aux manifestants. Une visite "condamnée" par le ministère syrien des Affaires étrangères.

Ce n'est pas la première manifestation d'humeur des partisans de Bachar al-Assad devant les ambassades occidentales. La France avait fait état dimanche de rassemblements devant son ambassade à Damas et son consulat à Alep. L'ambassadrice de Syrie à Paris a été convoquée dimanche par le Quai d'Orsay pour protester contre des "outrages" signalés lors de ces manifestations. Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé à ce propos qu'"il y a lieu de penser que le hasard n'avait pas grand-chose à faire dans ces manifestations".