Sauve qui peut pour "Romney-le-gaffeur"

Après ses gaffes, Obama a reproché à Romney d'"ignorer une bonne partie du pays".
Après ses gaffes, Obama a reproché à Romney d'"ignorer une bonne partie du pays". © REUTERS
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avec agences , modifié à
Après la zizanie semée par plusieurs vidéos, le républicain essaie de recentrer sa campagne.

Redresser la barre : c'est ce à quoi s'attèle désormais Mitt Romney mardi après ses récentes "gaffes", relayées dans deux vidéos, qui ont semé la pagaille jusque dans son propre camp.

Dans l'une des vidéos, filmée à son insu, en mai dernier, au luxueux domicile du financier Marc Leder et diffusée par le magazine de gauche Mother Jones, le candidat républicain dénigre près de la moitié de l'électorat américain.

Le candidat républicain accuse ainsi 47% de l'électorat américain, soit, selon lui, le socle électoral de son rival Barack Obama, d'être des assistés vivant au crochet de l'Etat fédéral. Le président américain lui a répondu mardi soir dans une émission sur CBS en lui reprochant d'"ignorer une bonne partie du pays".

Ces déclarations du candidat républicain ont déclenché une nouvelle salve de critiques contre "Romney-le-gaffeur" et à nouveau jeté le doute sur ses chances de l'emporter sur Barack Obama le 6 novembre prochain.

Très critiqué pour ses attaques, jugées précipitées et opportunistes, de la politique étrangère du gouvernement pendant les violences antiaméricaines en Libye et en Egypte, Romney a décidé de recentrer sa campagne sur l'économie, dont les difficultés le favorisent au détriment du président sortant.

Les Républicains frustrés par leur candidat

Mais avec la vidéo sur les "47%" et celle sur les Palestiniens "qui ne veulent pas la paix", certains commentateurs républicains ne cachent plus leur frustration voir l'ancien gouverneur du Massachusetts tirer si mal parti d'une situation économique fragile et d'un taux de chômage à 8,1%.

La vidéo des 47% donne, par ailleurs, du grain à moudre aux démocrates : l'un des arguments anti-Romney fréquemment mis en avant par l'équipe d'Obama est son éloignement vis-à-vis des problèmes quotidiens des Américains.

Mitt Romney campe néanmoins sur ses positions, même s'il a concédé lundi soir qu'elles n'avaient pas forcément été formulées avec élégance. "Je continue à penser que c'est une élection qui sera focalisée sur l'économie, sur la direction de notre pays", a déclaré son conseiller Kevin Madden, sûr que le grabuge provoqué par la "vidéo des 47%" ne perdurera pas.

Le sujet sera inévitablement abordé le 3 octobre lors du premier des trois débats qui opposeront Mitt Romney à Barack Obama.