Sarkozy au chevet du Japon

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avec Martial You et Arianne Lavrilleux , modifié à
Il est le premier chef d’Etat étranger à se rendre au Japon depuis la catastrophe du 11 mars.

Nicolas Sarkozy est arrivé jeudi au Japon pour exprimer sa "solidarité", après une visite éclair en Chine. Il est le premier président étranger à se rendre au Japon, trois semaines après le séisme, suivi d’un tsunami et d’une catastrophe nucléaire qui ont ravagé le nord-est du pays.

Venu en compagnie de la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, le président français a mis en avant la sécurité vis-à-vis du nucléaire, et promu le marché nucléaire français.

Une réunion du G20 sur la sûreté nucléaire

Les premières déclarations du chef de l'Etat ont donc porté sur la nécessité de normes internationales pour garantir la sûreté nucléaire. "Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, nous demanderons aux autorités indépendantes de sûreté des pays du G20 de se réunir, si possible à Paris au cours du mois de mai, pour définir des normes internationales de sécurité nucléaire", a déclaré le président français à l'ambassade de France à Tokyo, première étape de sa visite au Japon.

Devant les Français à l'ambassade

Lors de ce passage de quelques heures, Nicolas Sarkozy a également rencontré des familles françaises installées au Japon, avant d’être reçu par le Premier ministre japonais, Naoto Kan. Dans les jardins de l'ambassade de France, devant quelque 300 Français, le chef de l'Etat a estimé en filigrane de son discours que la prudence serait de rentrer pour la communauté française installée sur place.

Hors de question pour les Français venus l'écouter : "On va préparer des repas chauds pour les gens qui logent dans des gymnases ou les écoles. On a besoin de soutenir tous les Japonais et nos famillles respectives aussi, on ne va pas céder à la panique", assure Christophe, restaurateur, au micro d'Europe 1. "il n'y a pas plus de radioactivité à Tokyo qu'en Corse ou en Bretagne", ajoute-t-il un brin provocateur.

Areva va aider Tepco

Lors de sa visite, le chef d’Etat français pourrait aussi croiser Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva actuellement au Japon avec plusieurs experts pour tenter d'aider l'opérateur japonais Tepco à reprendre le contrôle de sa centrale de Fukushida-Daiichi. "Nous avons reçu un appel de Tepco nous disant qu'ils étaient confrontés à des eaux qui sont hautement contaminées et qu'ils avaient besoin d'une expertise pour savoir comment traiter le problème au mieux", a expliqué au micro d'Europe 1 Bernard Bigot, administrateur général du CEA.

Anne Lauvergeon a proposé jeudi un partenariat au Japon, et l'envoi d'un maximum de techniciens français.