Rio-Paris : les recherches relancées

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Euroep1.fr avec Mélanie Taravant et AFP , modifié à
La France lance de nouvelles recherches de l'épave pour trouver des explications au crash.

Un an et demi après la catastrophe du vol AF 447 Rio-Paris, la France a annoncé jeudi une nouvelle phase de recherches de l'épave. "La quatrième phase de recherche en mer devrait commencer en février 2011", a annoncé le ministère des Transports.

"On met toutes les chances de note côté"

"On a tiré les conséquences de l'échec [des trois premières campagnes de recherche, ndlr]. Ce sera une autre technique qui sera employée et on fera appel aux meilleurs équipements disponibles actuellement. Bien sûr il n'y a aucune assurance mais on met toutes les chances de note côté", a indiqué le nouveau secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani sur Europe 1.

Les recherches s'étendront sur un rayon de 75 kilomètres et pourront durer jusqu'à quatre mois : "le temps qu'on épuise tout espoir ou au contraire qu'on trouve ce qu'on cherche", a-t-il précisé. "L'inconvénient c'est que c'est profond et accidenté. L'avantage, c'est qu'on n'est pas dans un fond marin sablonneux où les courants depuis plusieurs mois ont pu laisser dériver sur des dizaines de kilomètres", a ajouté Thierry Mariani.

3% de l'avion retrouvés

Alors que l'Airbus A330 d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris s'est abîmé en mer le 1er juin 2009, seuls 3% de l'avion et une cinquantaine de corps, sur les 228 personnes à bord, ont été repêchés. Les boîtes noires, enregistrant les paramètres de vols et les conversations des pilotes qui permettraient d'expliquer l'origine de la catastrophe, sont restées jusqu'alors introuvables en dépit de trois phases de recherches dont la dernière s'est achevée le 24 mai.

La défaillance des sondes de mesure de vitesse Pitot, fabriquées par le groupe français Thales, a joué un rôle dans l'accident, selon les conclusions provisoires du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé des investigations techniques. Mais selon le BEA cette défaillance ne peut expliquer à elle seule la catastrophe.

Air France vient par ailleurs de remettre à la justice un rapport qui met indirectement en cause Airbus et Thales, fabricant des sondes de vitesse défectueuses, et dédouane la compagnie.