Renvoyé pour avoir joué aux cowboys et aux Indiens

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Aux Etats-Unis, un élève de huit ans a été expulsé plusieurs jours  pour avoir mimé un pistolet.

C’est le syndrome "post-Sandy Hook". Un petit garçon de huit ans a été expulsé quelques jours de son école, en Virginie, pour avoir pointé son doigt vers l’un de ses camarades comme s’il tenait un pistolet. Depuis la fusillade qui a fait 26 victimes au mois de décembre dernier, à Sandy Hook, de nombreuses écoles sont à cran, aux Etats-Unis, observe le Washington Post.

Une réaction exagérée

"C’était pour jouer aux cowboys et aux Indiens", a expliqué le père du petit garçon aux enseignants. Les élèves de la classe venaient juste d’étudier l’histoire des indiens d’Amérique et avaient même appris une chanson mettant en scène la chasse au cerf, rapporte le journal américain. Qu’importe, il a été exclu temporairement.

Pour le Washington Post, il n’y a aucun doute, la tuerie de Sandy Hook dans le Connecticut, a traumatisé une bonne partie de l’Amérique qui réagit avec une intransigeance exagérée. Selon les experts, un phénomène identique avait été observé après la tuerie de Columbine le 20 avril 1999.

Des élèves étiquettes "dangereux"

Trois jours avant l’affaire du petit garçon de 8 ans, une fillette de 10 ans "a été arrêtée pour avoir montré à ses camarades un pistolet en plastique dans le bus les amenant à l’école, du genre acheté dans un magasin "tout à un dollar"", poursuit le quotidien américain.

Des mesures drastiques qui inquiètent certains parents d’élèves. "Il n’y avait aucune menace, c’est ça que je ne pige pas", a déclaré le père du petit garçon de huit ans qui a été renvoyé. "Mais cela va être inscrit dans son dossier scolaire", s’est-il ensuite inquiété. Il essaye aujourd’hui de faire effacer la mention de cet incident du dossier de son fils.

Selon Judith Browne Dianis, directrice de projet pour une association de défense des droits civils, les écoles augmentent leur niveau de sécurité. "On voit de plus en plus de quartiers où se trouvent des établissements qui embauchent des policiers supplémentaires", observe-t-elle.