Pas de "dring" en pleine symphonie

Alan Gilbert a interrompu une représentation de l'orchestre philharmonique de New York, irrité par une sonnerie de téléphone mobile.
Alan Gilbert a interrompu une représentation de l'orchestre philharmonique de New York, irrité par une sonnerie de téléphone mobile. © MaxPPP
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FF et Jean-Philippe Balasse , modifié à
Un chef d’orchestre, gêné par une sonnerie de téléphone, a stoppé une représentation à New York.

Quel que soit votre opérateur, n'oubliez pas d'éteindre votre portable quand vous allez voir un spectacle. A New York, une sonnerie impromptue a en effet déclenché l'ire d'un chef d'orchestre durant une représentation. Et le spectateur distrait a vécu un grand moment de solitude. Il dit même en avoir perdu depuis le sommeil...

Le chef d'orchestre a vu rouge

La scène s'est déroulée au Lincoln Theatre, une salle de Manhattan réputée pour ses concerts de musique classique. L'orchestre symphonique de New York interprétait les dernières mesures de la 9e symphonie de Gustav Mahler quand, sacrilège, une sonnerie de téléphone a retenti dans les premiers rangs. Au programme : le tube "marimba".

L'outrage à la belle musique a perduré de longues secondes, à tel point qu’Alan Gilbert, le chef d'orchestre, a demandé aux musiciens de cesser de jouer. "La symphonie se termine incroyablement doucement" a-t-il raconté sur la chaîne NBC. "Il était hors de question de continuer dans ces conditions. Donc, j'ai arrêté la musique, je me suis retourné et j'ai demandé plusieurs fois à ce qu'on coupe ce téléphone", a expliqué Alan Gilbert.

Il a présenté ses plus plates excuses

Le spectateur a mis longtemps à comprendre que c'était bien son téléphone qui sonnait. Et pour cause : l'appareil était neuf et c'est la sonnerie du réveil qui s'est déclenchée.

"Vous pouvez imaginer à quel point c'est affreux d'avoir ça sur la conscience. C'est horrible, horrible", a-t-il expliqué au New York Times. A condition de ne pas être identifié. Celui que le Philharmonique a donc appelé "client X" a alors demandé à contacter le chef d'orchestre, et lui a présenté ses excuses par téléphone. Vendredi dans le New York Times, cet homme d'affaires, toujours traumatisé par sa bévue, a étendu ses excuses à tous ceux présents ce soir là. "J'espère que les personnes présentes à ce concert et les membres de l'orchestre pourront me pardonner. Je leur présente mes excuses à tous".

L'orchestre, lui, a eu droit à une standing-ovation de la part du public. Car, c'est une chose entendue, il n'y a pas de percussions électroniques dans la 9e Symphonie de Gustav Mahler.