Panama: Le président voulait des écoutes

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Le président panaméen, Ricardo Martinelli, a tenté de convaincre l'ambassade américaine installée dans son pays de l'aider à mettre sur place un système d'écoutes de ses rivaux politiques, selon un câble diplomatique datant d'août 2009 divulgué par WikiLeaks samedi. Selon le site internet fondé par Julian Assange, Martinelli, élu à la présidence l'année dernière, aurait envoyé un message "secret" à l'ambassadrice des Etats-Unis au Panama dans lequel il lui demandait "de l'aide pour des écoutes téléphoniques". "Il a fait référence à plusieurs groupes et à plusieurs individus qui devraient selon lui être écoutés, sans faire aucune distinction entre des cibles légitimes, liées à des impératifs de sécurité, et ses ennemis politiques", indiqué ce câble rédigé par l'ambassadrice Barbara Stephenson et publié par le quotidien espagnol El Païs. Lorsque cette dernière a refusé, comme elle le stipule dans sa note diplomatique, Barbara Stephenson s'est fait traiter de "trop légaliste" par Martinelli, avant que celui-ci ne menace implicitement de cesser d'aider la cellule américaine de lutte contre le narcotrafic présente au Panama, si jamais sa demande n'était pas satisfaite.