On va tweeter depuis le toit du monde

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Le mont Everest s’est équipé d’un relais de téléphonie 3G, une première technologique.

Les premières ascensions du Mont Everest, sans balise GPS ni liaison radio, paraissent bien loin. Depuis jeudi, les alpinistes pourront en effet tweet en direct du toit monde, depuis qu’une filiale du géant suédois de la téléphonie TeliaSonera, a annoncé jeudi avoir installé une station de fréquence de troisième génération (3G).

Le relais de téléphonie a été mis en place à une altitude de 5.200 m, près du village de Gorakshep, dans la région himalayenne de l'Everest.

"Devines d’où je tweete ?"

Les alpinistes pourront surfer sur le web, mettre à jour leur profil Facebook et envoyer des messages du genre "devines d’où je tweete ?". Mieux le débit des services 3G sera suffisant pour passer des appels en vidéo, a assuré le groupe de téléphonie.

"Aujourd'hui, nous avons réussi à passer l'appel en vidéo le plus haut du monde depuis le camp de base du mont Everest. La couverture du réseau va atteindre le sommet de l'Everest", s’est réjoui le directeur de Ncell Nepal, Pasi Koistinen.

L'installation servira aux milliers d'alpinistes et de trekkeurs qui se lancent chaque année à l'assaut des 8.848 mètres de l'Everest. Ils dépendaient jusqu'à présent d'une couverture téléphonique par satellite aléatoire et coûteuse, sans possibilité d'appels par vidéo, installée par China Mobile en 2007 depuis le versant chinois de l'Everest.

1953, la préhistoire

L'escalade du mont Everest a été tentée à de nombreuses reprises et c'est finalement le 29 mai 1953, que deux membres d'une expédition anglaise, le néo-zélandais Edmund Hillary et le guide népalais Tensing Norgay atteignent son sommet.

A l’époque, point de relais téléphonique ni de géolocalisation. Les ascensions se font sans moyen de communication ni balise d’avalanche et même sans bouteille d’oxygène lors des premières expéditions. En revanche, un alpiniste avait l’assurance de ne pas être dérangé au sommet du monde par un coup de fil de sa belle-mère. Si même là-haut, on ne peut plus être tranquille...