Mao suscite toujours de la nostalgie

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avec Emmanuel Faux, envoyé spécial à Pékin. , modifié à
REPORTAGE - Les velléités de démocratisation impulsées par les dirigeants ne font pas l’unanimité.

>> Retrouvez, chaque jour, le reportage d’Emmanuel Faux, envoyé spécial d’Europe 1 à Pékin.

Xi Jinping s’apprête à reprendre les rênes de l’Empire du Milieu. Il succèdera, dans quelques mois, à Hu Jintao et s’inscrira dans la même lignée que son prédécesseur : tenter de démocratiser le parti. Une ligne qui ne séduit pas tous les Chinois.

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C’est le cas, par exemple de monsieur Xing, agent de sécurité, dans une tour de Pékin. "Moi je fais partie de la génération Mao. J’ai beaucoup de souvenirs. A l’époque on vivait beaucoup mieux qu’aujourd’hui. On ne va pas effacer ce qu’il a fait d’un coup d’éponge", a-t-il estimé, interrogé par Europe 1.

Vers la fin de la pensée Mao

Dans son discours d’ouverture du 18e congrès du parti communiste chinois, jeudi, le président Hu Jintao a pourtant fait référence à cinq reprises à la pensée de Mao Zedong. Mais pour le sinologue Jean-Philippe Béja, il va falloir attendre la fin du congrès pour connaitre la ligne du parti.

"Si la pensée de Mao Zedong disparaît du communiqué final, alors ce sera la première fois depuis 1945 qu’on n’y ferait pas référence", analyse le spécialiste. "Néanmoins, cela ne signifiera pas pour autant, que ça changerait complètement la politique du parti, mais cela permettrait d’ouvrir une réflexion sur le passé entre 1949 et 1976", souligne-t-il.

Une telle réflexion mènerait à la fin des principes fondamentaux que sont : le socialisme, la dictature du prolétariat et de la direction du parti, ouvrant la voie à une nouvelle ère.