Les drones, une "guerre sans hommes"

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avec Jean-Philippe Balasse
Ces avions sans pilote ont provoqué la mort, lundi, du numéro 2 d’Al Qaïda.

L’information a été confirmée par les autorités américaines. Le numéro 2 d’Al Qaïda, Abou Yahia al-Libi, a bien été abattu lundi par un drone américain au Pakistan.

Selon le porte-parole de la présidence, Jay Carney, le Libyen était le "directeur général" d'Al Qaïda, chargé de superviser les opérations dans les zones tribales et responsable des liaisons avec les groupes affiliés au réseau islamiste.          

Barack Obama chef des opérations

Les drones, ces avions pilotés à distance et permettant des assassinats ciblés, suscitent depuis toujours les interrogations des experts militaires. Ils obéissent à un modus operandi très particulier : c’est Barack Obama en personne qui choisit les cibles et donne le feu vert chaque semaine avec son état-major.

Une enquête du New York Times précise d’ailleurs que le président le fait "sans états d’âme".

Avantages et inconvénients électoraux

L’usage des drones présente en effet plusieurs avantages pour les autorités américaines, comme l’expliquait il y a quelques semaines à Europe 1 John Brennan, le conseiller principal de Barack Obama dans la lutte contre le terrorisme : "un pilote qui dirige un avion à distance dispose ainsi d’une vision claire de la cible et des alentours, y compris des civils. Et c’est cette précision chirurgicale qui permet d’éliminer la tumeur cancéreuse que sont les terroristes d’Al Qaïda."

Les drones permettent aussi de réduire le nombre de soldats envoyés au front, ce qui a aussi des répercussions électorales non négligeables, en particulier en période de campagne présidentielle.

Reste que de nombreux Américains y sont opposés et accusent Barack Obama d’être à la fois juge et bourreau en permettant leur usage.