Les déçus de Barack Obama

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Frédéric Frangeul avec François Clauss , modifié à
REPORTAGE - Même dans son fief, il n'a pas toujours été à la hauteur des attentes des électeurs.

Carla a encore les yeux qui brillent quand elle repense à cette nuit magique de 2008 où le "Yes we can" est devenu la réalité d’une génération. Quatre ans plus tard, sur le campus de son université de Floride, elle constate, amère, que les crédits alloués à toutes les universités de son Etat ont été cette année réduits de 300 millions de dollars. Une décision prise par l’administration de Barack Obama.

Alors, forcément, l’euphorie de 2008 a laissé place à un certain scepticisme. "C’était un moment d’espoir qui était extraordinaire", confie-t-elle au micro d’Europe 1, évoquant l’élection de Barack Obama. "C’était un moment où on pensait que tout était possible. C’est rare de pouvoir vivre cela dans une vie", ajoute-t-elle. "Maintenant, ça devient maintenant un choix entre mauvais et pire".

Un conseil à Obama : "parler aux gens de terrain"

La désillusion est la même à Chicago, dans le fief électorale de Barack Obama, à 3.000 kilomètres de la Floride. Agée de 52 ans, l’enseignante Rebecca, qui a étudié dans le même collège que Barack Obama, livre ses conseils au président sortant : "Monsieur Barack Obama, je vous admire beaucoup, mais je vous demande d’écouter les enseignants. Ce n’est pas parce que vous êtes arrivés au sommet qu’il ne faut pas regarder derrière", assure-t-elle.

"Vous avez besoin de parler aux gens de terrain, pas seulement aux hommes d’affaires. Revenez donc à Chicago voir les enseignants", conclut Rebecca à l'adresse de Barack Obama, au micro d’Europe 1.

Barack Obama est bien revenu à Chicago mais juste le temps de déposer son bulletin dans l'urne le 26 octobre dernier. Il est ensuite reparti très vite dans l’Ohio ou la Floride, dans ces Swing States où l’élection se jouera. Là-même où le "Yes we can n’a plus du tout la même résonance qu’en 2008.