Les Femen ont rapporté "un petit bout d’or" de Notre-Dame

Les deux membres des Femen ont admis avoir "emporté un petit bout d'or" lors de leur action à Notre-Dame-de-Paris.
Les deux membres des Femen ont admis avoir "emporté un petit bout d'or" lors de leur action à Notre-Dame-de-Paris. © EUROPE 1
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Emmanuel Faux et , modifié à
INTERVIEW E1 - Deux militantes du mouvement féministe justifient leur action du 13 février.

Les Femen, ces militantes féministes aux seins nus, assument mardi sur Europe 1 leur action à Notre-Dame de Paris le 13 février dernier. Mais en plus, elle admettent avoir "emporté un petit bout d’or" issu de la cloche de la cathédrale parisienne.

"Payer la réparation de nos dents cassées". "Jusque là, Notre-Dame n’a pas encore prouvé que nous avons endommagé cette cloche", ont lancé Inna et Sacha Chevtchenko, deux militantes ukrainiennes, avant d’expliquer avec ironie : "nous avons empoché et emporté un petit bout d’or pour payer la réparation de nos dents cassées pendant cette action".

Le 13 février 2013, huit membres du mouvement s’étaient exhibées, seins nus, dans la nef de Notre-Dame de Paris. La raison, selon Inna et Sacha Chevtchenko : "D’une part, on a annonce la démission du pape, et d’un autre côté, c’était le jour où on discutait la loi sur le mariage pour tous. Donc nous avons décidé à cette occasion de secouer une fois de plus le cocotier".

Une plainte du recteur. Cette action, critiquée notamment par le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, et le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, n’a pas plu du tout au recteur de Notre-Dame de Paris. Mgr Jacquin a en effet annoncé son intention de porter plainte pour dégradation d’objets, non-respect de lieux culturels et agression sur les surveillants de Notre-Dame.

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"Un mouvement anti-religieux". La religion, c’est un peu la bête noire des Femen, qui ont ouvert un camp d’entraînement en France en septembre 2012. Inna et Sacha Chevtchenko tiennent à le préciser : "nous ne sommes pas un mouvement séculariste, nous sommes un mouvement anti-religieux". "Pour nous, n’importe quelle religion approuve pratiquement l’oppression de la femme", soulignent les deux Ukrainiennes, qui se veulent actives sur tous les fronts. "Tant que nous avons la force et suffisamment d’activistes, nous allons nous mêler de tous les grands thèmes de ce monde", préviennent-elles, ajoutant : "pour nous, il est impensable que les femmes s’occupent seulement des problèmes des femmes".

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