Le planeur hypersonique rate son envol

Le projet du Pentagone a une visée purement militaire : pouvoir atteindre une cible n'importe où sur la planète, en une heure maximum.
Le projet du Pentagone a une visée purement militaire : pouvoir atteindre une cible n'importe où sur la planète, en une heure maximum. © REUTERS
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avec AFP
Les Américains tentent de mettre au point un engin atteignant 22 fois le mur du son.

Traverser les États-Unis en moins de 12 minutes ? Ce sera peut-être possible un jour, grâce à un avion ultra-rapide sur lequel travaillent les chercheurs du Pentagone. Mais ce n’est pas pour tout de suite : jeudi, ceux-ci ont annoncé avoir perdu le contact avec leur planeur hypersonique expérimental lors de son second vol d’essai.

L’appareil, sans pilote, lancé par une fusée, est conçu pour atteindre 22 fois le mur du son, Mach 22, et voler dans les hautes sphères de l’atmosphère terrestre. En réalité, le grand public n’est pas prêt de monter dans ce drôle d’oiseau baptisé Hypersonic Technology Vehicle 2 (HTV-2) : le projet a une visée uniquement militaire. Son but : fournir à l’armée un moyen d’atteindre des cibles n’importe où sur Terre avec des armes conventionnelles dans l’heure.

Un premier essai avait déjà échoué

Jeudi matin, le HTV-2, lancé depuis une base située au nord de Santa Barbara, en Californie, était censé voler pendant trente minutes vers l’ouest, au dessus de l’océan Pacifique, avant de finir sa course dans l’eau, plus de 3.000 kilomètres plus loin, rapporte le Los Angeles Times. Le lancement s’est bien déroulé, mais les équipes du Pentagone ont ensuite annoncé sur Twitter avoir perdu toute trace de l’engin après 20 minutes de vol.

La vidéo du lancement de l’appareil :

Une mésaventure similaire avait déjà gâché le premier essai du planeur, en avril 2010. Cette fois, le contact avait été perdu au bout de seulement neuf minutes… Et pour rassurer les Californiens inquiets à l’idée de voir l’appareil foncer sur leur maison, le Pentagone a expliqué, dans un autre tweet, que le HTV-2 avait une capacité d’autodestruction autonome. En clair : il s’est enfoncé tout seul dans les eaux du Pacifique.